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Niveaux de Santé – Page 99

Le risque de donner un remède proche sans qu’il soit le simillimum, mais qui déclenche néanmoins une réaction, s’accentue plus on descend dans l’échelle des niveaux de santé. Lorsque le mécanisme de défense s’altère, l’organisme perd progressivement sa capacité à présenter un portrait symptomatique clair et l’homéopathe sera dans l’obligation de différencier plusieurs remèdes qui peuvent convenir au cas.
Pour les niveaux neuf à douze, le remède serait possiblement correct avec ce type de réaction mais l’organisme n’a pas assez d’énergie pour récupérer. Il ne peut faire mieux actuellement. Le mieux à faire est d’attendre et de répéter le remède lorsqu’il y a une rechute ou une stabilisation jusqu’à épuisement de l’action du remède donné dans plusieurs dilutions. Il faudra alors chercher le remède suivant. Dans ces cas, il vous faudra plusieurs remèdes prescrits dans le bon ordre.
Dans certains cas sérieux, niveaux neuf à douze, où vous avez prescrit avec soin plusieurs remèdes qui produisent toujours une amélioration sans aggravation et qui n’améliorent pas l’état général du patient, l’organisme peut finir par devenir assez fort et un jour, après le dernier remède bien indiqué, se déclenchera une forte aggravation. Ce type de réaction montre qu’une guérison est possible ! Si l’homéopathe a prescrit avec minutie un remède après l’autre dans la bonne séquence, il va finir par y avoir (au bout de trois ou quatre années) une forte réaction avec des aggravations intenses et de profonds changements. Ces aggravations sont difficiles à traiter mais si le patient est résolu et l’homéopathe bien formé et connaît sa conduite à tenir, il amènera le patient à un bien meilleur état de santé. Il se peut qu’il soit même nécessaire de traiter le patient au cours de l’aggravation parce que l’organisme n’a pas la force de contrôler la réaction tout seul (voir observation 17, page 111, observation 18, page 112 et observation 19, page 116).
Nous pouvons observer également cette réaction dans une autre situation : lorsque nous avons prescrit un remède fondé uniquement sur des symptômes locaux et des key-notes et que l’on ne constate de ce fait qu’une action partielle du remède.