Il arrive parfois que des patients timides ou peu communicatifs ne reconnaissent aucun changement de leur état pendant les premiers mois de leur suivi. Des petits changements n’ont aucune signification pour eux et ils ne les reconnaîtront pas, même s’ils s’en sont rendu compte.
Il faut que l’homéopathe vérifie qu’il ne s’est rien passé pendant le premier mois de traitement. L’examen doit être minutieux afin d’observer les petites réactions du patient lorsqu’il répond aux questions. Par exemple, il y a eu peut-être une discrète hésitation avant la réponse du patient ou le ton de sa voix change lorsqu’il cite des exemples. Si on note de petits changements mentaux ou émotionnels ou si le patient les reconnaît, il vaut mieux attendre ou donner un placebo. Les homéopathes doivent reconnaître ce type de patients qui n’établiront pas facilement le contact. Ils peuvent également induire en erreur l’homéopathe et ce dernier doit parfois expliquer au patient qu’en l’absence d’informations correctes, il ne parviendra pas à lui venir en aide. Cela peut se produire avec des médicaments tels que Thuja occidentalis, Ignatia amara, Natrum muriaticum, et certains autres qui ont en commun ce côté très réservé ou timide.
Mais il existe des cas où cette attitude fait partie de la maladie, rendant le patient méfiant, secret, voire manipulateur. On doit bien comprendre que ces cas seront beaucoup plus difficiles à traiter. On peut avoir des patients qui inconsciemment aiment être malades afin d’attirer l’attention. J.T. Kent évoque un cas similaire dans sa matière médicale à propos de Plumbum metallicum, où une femme atteinte d’une sorte d’état d’hystérie prétendait être malade lorsqu’elle se trouvait en compagnie.
Les patients avec ce type de symptômes mentaux ou émotionnels font déjà partie des niveaux inférieurs de santé. L’organisme a perdu de l’énergie et la perturbation s’enfonce dans des régions plus profondes, déclenchant une pathologie mentale ou émotionnelle.
On peut trouver des patients au caractère très réservé à tous les niveaux de santé d’un bout à l’autre de l’échelle. Il n’y a pas de relation avec les situations pathologiques que nous traitons mais