devenir apparent. L’action partielle du premier remède nous a donc aidés à découvrir un traitement plus approprié.
Prenons l’exemple d’un patient qui souffre de céphalées modérées et de gastrite. Il a des douleurs brûlantes et désire boire de l’eau froide qu’il vomit ensuite, tout aliment quel qu’il soit est également vomi immédiatement après son absorption. Ces symptômes sont similaires à ceux de Phosphorus, mais lors de la consultation, nous ne trouvons ailleurs aucune confirmation de ce remède dans d’autres régions de l’organisme, nous ne notons pas non plus de symptômes nous orientant vers un autre remède. Nous supposons qu’il s’agit d’un cas défectif et nous prescrivons Phosphorus en nous fondant uniquement sur une ou deux keynotes. Après la prise du médicament, le trouble gastrique s’améliore, mais surgit une aggravation des céphalées dont les modalités se sont modifiées. Le patient se plaint maintenant d’une constipation, qui n’existait pas auparavant et il est plus sensible au froid. Il souligne aussi une anxiété au sujet de sa santé avec agitation et une anxiété qui monte de l’estomac. Il a moins soif maintenant mais il désire boire de petites gorgées d’eau. Il est maintenant évident que le patient présente une symptomatologie qui évoque Arsenicum album. Un praticien qui n’a pas une bonne connaissance de la théorie et de la Matière Médicale peut penser qu’après Phosphorus il y a eu une suppression car le patient présente des symptômes émotionnels qu’il n’avait pas auparavant. Cependant, après avoir prescrit Arsenicum album nous observerons une amélioration générale et locale, ce qui nous montre bien que le remède a une action plus profonde que Phosphorus. Phosphorus a fait apparaître des symptômes qui indiquent clairement Arsenicum album qui donne maintenant de très bons résultats. Si on avait pu reconnaître Arsenicum album dès le début, nous n’aurions peut-être pas eu besoin de Phosphorus.