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la science de l’homéopathie – page 48

hépatique se substitue à l’irritabilité qui sera, à son tour,
remplacée par une éruption cutanée qui persistera quelques
mois avant de disparaître. Une telle évolution permet un
excellent pronostic, pour autant que le patient ne subisse pas
de stress intense ni l’interférence de thérapeutiques inappro-
priées.
Cet exemple met en évidence l’avantage d’une construc-
tion tri-dimensionnelle. En effet, en se fondant sur la figure 2,
le transfert des symptômes neurologiques vers l’irritabilité
pourrait conduire à une interprétation fausse des données et à
prendre des mesures thérapeutiques radicales. En fait, nous
voyons que tout au long de sa cure, l’état du patient a évolué
dans une direction favorable.
Même si cette construction demande encore à être préci-
sée et confirmée par les cliniciens du monde entier, elle n’en
reste pas moins un schéma de pensée utile quant à l’évaluation
d’un cas donné. Il aidera le praticien qui se trouve en présence
de changements apparemment fortuits comme il s’en mani-
feste le plus souvent dans le courant d’un traitement. Il faut
espérer que dans les décennies à venir des observations
systématiques permettront de préciser les détails de ces
correspondances car alors nous disposerons d’un outil dont la
fiabilité sera supérieure à celle des examens de laboratoire,
puisqu’il se fondera uniquement sur l’ensemble des symptô-
mes présentés par le malade.
La physiologie moderne et la médecine psychosomatique
démontrent parfaitement qu’il existe des correspondances
entre le plan émotionnel et le plan physique (l-4). Grâce à
l’électro-encéphalogramme et au bio-feed-back, nous savons
que la concentration mentale ou la méditation favorisent la
circulation sangine cérébrale et produisent une relaxation
musculaire avec baisse de la pression artérielle. Un état
comme la peur engendre des palpitations, le dessèchement de
la bouche, un ralentissement du péristaltisme, une transpira-
tion de la paume des mains, une dilatation pupillaire, etc. Une
émotion agréable, comme par exemple l’amour, provoquera
une dilatation des vaisseaux sanguins, un rougissement, des
palpitations cardiaques en même temps qu’une excitation
émotionnelle et mentale. On voit que chaque stimulus, chaque
émotion, chaque pensée exerce simultanément et instantané-
ment un certain effet correspondant à tous les niveaux.
D’un point de vue clinique, les correspondances les plus
évidentes sont celles reliant des organes particuliers à des
états émotionnels spécifiques car chaque pensée, chaque
émotion semble avoir une « prédilection» sélective pour une