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la science de l’homéopathie – page 33

fondamentales, chacune étant indispensable. Par conséquent,
pour évaluer un état de santé à quelque niveau que ce soit,
nous avons besoin de critères. Si l’une seule de ces qualités fait
défaut, l’activité psychique peut se poursuivre parfaitement
mais l’esprit n’en est pas moins malade. Sur le plan mental,
ces trois qualités indispensables sont;
• la clarté,
• la capacité de raisonner, la cohérence et la logique,
• la créativité orientée vers le bien d’autrui et vers le sien
propre.
Chacune doit être présente bien que la dernière soit d’une
importance capitale. Or, c’est justement celle que la médecine
allopathique semble prendre le moins en considération alors
que son absence risque de déboucher sur les pires états de
folie.
Il existe une limite subtile entre ce que les psychiatres
considèrent comme d’une part la santé et d’autre part la
maladie mentales. A quel moment franchit-on cette frontière?
En fait, la question est mal posée. Il est permis d’envisager
l’existence d’une progression continue de la dégénérescence
mentale; celle-ci commence par l’égoïsme et la possessivité
pour déboucher en définitive sur des états assimilables à la
folie.
Il faut considérer pour conclure les sources fondamentales
de la souffrance mentale et émotionnelle favorisant l’éclosion
d’une maladie psychosomatique. Les perspectives psychoso-
matiques sont pratiquement devenues une manie moderne (4-
6). Nous sommes conscients, comme tous les médecins moder-
nes, du fait que des pensées ou des sentiments négatifs peuvent
perturber de manière profonde l’équilibre d’un individu (7).
Un choc psychologique, un chagrin, une peur, une mauvaise
nouvelle plongent certains dans une souffrance extrême qui
déséquilibre l’organisme pour le reste de ses jours. Pourquoi
d’autres supportent-ils de tels stress sans sombrer dans une
maladie chronique? Quels sont, sur le plan mental, les
qualités justifiant cette différence de susceptibilité?
La plupart des états de souffrance sur le plan mental et
emotionnel semblent être imputables à deux causes principa-
les; les ambitions déçues et les liens brisés; ce qui pourrait se
traduire par; égoïsme et possessivité. La souffrance est en fait
proportionnelle au désir. Ceci nous ramène à la« voie du juste
milieu» de la Grèce antique; ni trop, ni trop peu. Pas d’excès!
Une telle modération s’applique également aux trois niveaux
de l’existence humaine.