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la science de l’homéopathie – page 251

On peut considérer la vie comme une phase transitoire
d’un processus plus vaste et significatif. Chaque jour, l’être
humain est confronté à une série d’événements – mineurs ou
majeurs – qui sont autant d’occasions d’accéder à plus de
sagesse. Certaines crises ou certains événements favorisent
plus particulièrement cette évolution. La plupart d’entre nous
malheureusement ne savent en tirer profit.
Tant que nous avons le sentiment que nous pouvons
continuer à vivre ainsi, nous évitons de considérer honnête-
ment nos faiblesses, nos cruautés et nos mesquineries.
Confronté à l’imminence de sa mort, l’homme ne peut
généralement plus refuser d’affronter la réalité. Il s’interroge
le plus souvent sur la signification de ses actes et de sa vie. Les
valeurs matérielles jadis si importantes prennent désormais
des proportions plus réalistes. L’individu risque à ce moment
d’être envahi par un sentiment profond de tristesse et de
regret à moins qu’il ne réussisse à trouver un soulagement
dans la méditation, la confession, le repentir … Si c’est le cas, il
peut affronter la mort avec sérénité.
Cette prise de conscience se produit parfois à l’occasion
d’un bouleversement de l’existence, mais le plus souvent seule
l’imminence de la mort est assez puissante pour la susciter. Il
est important que l’individu tire un profit maximum de cette
transformation spirituelle et pour ce faire, il doit être autorisé
à vivre consciemment sa mort. Il est donc regrettable que dans
le système médical actuel on préfère lui administrer des
narcotiques et des tranquillisants. Les thérapeutiques sup-
pressives sont d’une intensité telle que le patient finit ses jours
dans un état de sénilité et d’imbécillité débouchant sur le
coma. Ce traitement insensible et inhumain est justifié par le
fait qu’il est le « dernier cri » de la science moderne. Le
médecin satisfait d’avoir tout tenté n’a fait en réalité que voler
au patient l’occasion de vivre l’un des événements les plus
importants de sa vie.
L’objectif de l’homéopathie, au cours de la vie, est de
favoriser au maximum la santé, le bien-être et l’épanouisse-
ment de l’individu. Cet objectif se modifie dans les cas
terminaux. Il n’est plus question de viser une impossible
guérison mais d’offrir au mourant la possibilité de vivre le
plus lucidement possible sa mort dans un minimum de
souffrances. Ainsi, l’homme aborde-t-i1 cette transition ultime
avec dignité, sérénité, satisfaction et indépendance.