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la science de l’homéopathie – page 246

CHAPITRE XVIII

LE MANIEMENT DES REMÈDES
ET LES FACTEURS D’INTERFÉRENCE

Nous avons déjà eu l’occasion d’insister sur le fait qu’il
existe de nombreux facteurs susceptibles d’entraver l’action
des remèdes homéopathiques. Dans ce chapitre nous allons les
analyser en détail. Il importe de se montrer très prudent dans
le maniement des remèdes afin d’éviter que l’état « dyna-
misé» – si délicat – ne soit détruit avant son administration
au patient. Il convient d’autre part d’éviter tous les facteurs
susceptibles de perturber l’action d’un remède, fut-ce des mois
ou des années après son administration.

Certains homéopathes conservent dans leur cabinet un
stock de remèdes et ils administrent ceux-ci directement au
patient. D’autres établissent des prescriptions que le patient
fera exécuter par une pharmacie. Ces deux démarches sont
acceptables pour autant qu’il soit prêté grande attention à la
manipulation des remèdes et aux conditions de leur conserva-
tion. Les flacons contenant les remèdes devraient idéalement
être de couleur foncée afin d’arrêter les rayons du soleil (il
arrive bien souvent qu’ils soient en verre transparent). Il est
recommandé de les conserver à l’abri de la lumière du jour, de
l’humidité, des odeurs fortes, dans un local où la température
n’est ni trop élevée ni trop basse. La non-observation de ces
règles risque de détruire la dynamisation du remède.

Le danger est qu’il y a peu de chance pour qu’on décèle
rapidement qu’un remède a perdu de son efficacité. Si un
patient n’enregistre aucune amélioration de son état l’homéo-
pathe remet plus facilement en question l’exactitude de sa
prescription que la qualité du remède. Il existe déjà trop de
variables dans une prescription homéopathique, il est donc
capital de veiller à la bonne conservation des remèdes.
Les homéopathes qui conservent des remèdes dans leur