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la science de l’homéopathie – page 234

forte constitution ont plus de chances de guérir que des
personnes âgées ou affaiblies.

3. La nature de la réponse aux remèdes précédents. Pour
préciser ce facteur, il y a lieu de revoir le cas dans son
ensemble. Le patient peut avoir réagi à certains remèdes et
non à d’autres. Le simple fait qu’il y ait eu une réponse
quelconque est en soi un signe encourageant. Si toutefois les
résultats n’ont été que temporaires, le pronostic est assombri.
Il sera beaucoup plus favorable si le patient a connu des
aggravations notoires suivies d’améliorations durables.

4. La clarté du portrait du remède du moment. Il arrive
qu’un homéopathe reprenant un cas soit à même de découvrir
le portrait d’un remède bien précis auquel son confrère n’avait
pas songé. Le pronostic est alors plus favorable.

5. La force ou la faiblesse constitutionnelles des parents
du patient, c’est-à-dire les antécédents familiaux.

Il importe de combiner tous ces facteurs pour établir un
jugement qui n’est d’ailleurs jamais définitif. Déterminer la
curabilité d’un cas est une décision très difficile mais il ne faut
pas croire que sa valeur soit purement académique. Selon que
le cas est curable ou non, l’homéopathe doit adopter une
attitude différente: il se fixe un autre objectif et a une
approche différente du traitement.

Considérons la situation dans laquelle un cas est jugé
relativement « incurable» après avoir pris durant plusieurs
années un nombre considérable de remèdes homéopathiques.
Il faut se garder de prescrire de façon routinière le dernier
remède ayant produit une amélioration. Les cas incurables
ont généralement tendance à changer très rapidement de
portrait symptomatique. Il est rare que le même remède
s’impose deux fois de suite. L’homéopathe analyse donc
soigneusemenr le cas à chaque consultation et n’établit sa
prescription que par rapport aux symptômes du moment.
Prenons par exemple, un cas incurable qui souffrait un mois
auparavant d’incontinence à l’effort ou lors d’accès de toux; il
s’avère par la suite que le patient a une forte aversion des
sucreries. L’homéopathe songera naturellement à Causticum
mais il est probable que l’incontinence originale a déjà
disparu et a été remplacée par un autre symptôme correspon-
dant mieux, disons, à Graphites. Toute prescription ne doit se
fonder que sur le portrait actuel.

Dans les cas incurables, l’objectif est de trouver le remède
qui produit une amélioration immédiate des symptômes. Il va
de soi qu’une telle amélioration sera probablement suivie
d’une rechute après une période relativement brève. Cette