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la science de l’homéopathie – page 233

Les cas perturbés homéopathiquement
Les patients qui suivent depuis plusieurs années un
traitement homéopathique sans en retirer de bénéfice signifi-
catif sont vraisemblablement les plus frustrants. Ce sont ceux
que redoute le plus un homéopathe averti parce que ce sont les
plus difficiles à traiter. En homéopathie chaque prescription
se fonde sur la totalité des symptômes, manifestation visible
de l’activité du mécanisme de défense. Lorsqu’un patient a
pris durant plusieurs années des remèdes homéopathiques
divers, l’action du mécanisme de défense se trouve perturbée
– d’abord superficiellement puis profondément. A ce stade il
devient pratiquement impossible de découvrir la série de
remèdes qui s’impose.
Ces cas perturbés peuvent se diviser en deux catégories
majeures:
1. Les cas curables.
2. Les cas incurables.
Les cas curables sont ceux chez lesquels le mécanisme de
défense est encore assez fort pour répondre à des prescriptions
appropriées. Les cas incurables, en revanche, sont ceux dans
lesquels le mécanisme de défense a été affaibli au point de
n’être plus capable de réagir positivement même à une
prescription correcte; l’homéopathe ne vise alors plus à la
guérison mais à la palliation ou au soulagement des symp-
tômes.
Comment déterminer si le cas est curable ou non? Il est
impossible de répondre avec une certitude absolue, les cas
vraiment désespérés n’existant pratiquement pas, mais cha-
que homéopathe expérimenté a cependant rencontré des
patients sur lesquels les meilleures prescriptions n’avaient
que des effets limités. Même dans de telles circonstances, il
convient de réserver son pronostic sans aller « condamner » le
patient. La curabilité – ou l’incurabilité – est toujours une
question hautement individuelle et une décision en la matière
ne doit jamais être considérée comme définitive. On envisa-
gera essentiellement les facteurs suivants:
1. Le diagnostic pathologique. Un diagnostic pathologi-
que grave ne signifie pas en soi que le cas est incurable; c’est
toutefois un facteur à prendre en considération.
2. La force constitutionnelle, en particulier avant le
traitement homéopathique. Les individus jeunes ayant une