Books

la science de l’homéopathie – page 226

ne correspondait qu’un seul remède. Cette terminologie est
valable chez des patients ayant un mécanisme de défense fort
et qui tendent à avoir toujours besoin du même remède
pendant des années que ce soit pour des désordres mineurs ou
pour des rechutes à la suite de stress importants. Nous aurons
toutefois l’occasion de remarquer que ce concept ne s’applique
pas de manière évidente à toutes les catégories de malades
chroniques.

Il n’est pas rare qu’un patient ayant répondu positivement
au remède initial subisse une rechute à cause de l’influence
d’un antidote quelconque. Il peut s’agir d’un médicament
allopathique, du café ou d’une anesthésie dentaire. A la suite
de telles interférences l’état du patient peut paraître régresser
mais il convient d’attendre une quinzaine de jours (après
l’interruption de l’influence pernicieuse) avant d’intervenir.
Le mécanisme de défense est généralement assez fort pour
avoir raison du désordre sans l’aide d’un traitement homéo-
pathique complémentaire. Si la rechute se prolonge, il
convient de revoir le cas dans son ensemble. Si le même
remède paraît toujours indiqué, il doit être prescrit à la même
dynamisation et non à une plus haute. La raison de cette
décision étant que l’action du remède initial a été antidotée. Il
est donc impossible de savoir si la dilution originale était la
meilleure.

Des éruptions cutanées peuvent apparaître chez ces
patients durant les dix premiers jours. Si celles-ci s’accompa-
gnent d’une amélioration générale de l’état de santé, il faut se
garder d’intervenir. Nous nous trouvons en présence d’un cas
classique de déplacement des symptômes vers la périphérie.
confirmation que le cas évolue vers la guérison.

En revanche, si l’éruption se produit plus tard, disons
après six mois ou un an, une nouvelle prescription s’impose.
C’est habituellement le même remède, ou son complémen-
taire, qui seront indiqués, mais il importe de mûrir soigneuse-
ment la décision. Si le portrait n’est pas encore évident, il faut
le laisser se préciser jusqu’à ce qu’on soit sûr de pouvoir
établir en toute confiance une nouvelle prescription. Une
décision hâtive à ce stade ne fait que rendre un cas confus et
retarder la disparition de l’éruption.

Une éventualité semblable peut se produire avec un
patient souffrant initialement de troubles sur le plan psycho-
logique, par exemple une dépression. Après l’administration
du premier remède l’état mental s’améliore de façon notoire
mais il développe une gastrite. Si cela se produit dans les jours
suivant la prescription initiale, il est probable qu’il s’agisse