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la science de l’homéopathie – page 214

évidente. Dans ce cas, il est nécessaire d’attendre 15 jours
encore, voire un mois afin de permettre à la nature de la
réaction de se préciser. Même alors une consultation intermé-
diaire ne sera pas inutile; elle permettra de rassembler les
informations nécessaires à une interprétation ultérieure.
Il ne faut jamais oublier ce principe: il n’est pas néces-
saire de prescrire un remède à chaque consultation. Une telle
pratique est peut-être en accord avec l’esprit allopathique
mais risque d’interférer dangereusement avec la démarche
homéopathique. Si la réponse au remède n’est pas suffisam-
ment précise, la « patience» est encore la meilleure prescrip-
tion possible. On peut toujours compter sur le mécanisme de
défense pour produire un portrait utile si on lui en donne le
temps.
Des circonstances particulières justifient néanmoins
qu’on ne laisse pas passer un mois avant de revoir le malade.
Dans les désordres pathologiques graves, le rythme du déve-
loppement de la maladie peut amener l’homéopathe à envisa-
ger une deuxième consultation quelques jours à peine après la
première. Il est toutefois déconseillé de voir ses patients tous
les jours ou toutes les semaines. Le patient se sent rassuré
mais le praticien lui éprouve le sentiment de devoir « faire
quelque chose» et ses décisions nuisent au processus de
guérison.
La deuxième consultation
La deuxième consultation est généralement plus brève
que la première. Néanmoins, l’homéopathe doit se montrer
très attentif parce que les problèmes qui se posent maintenant
sont encore plus délicats, ses notes doivent être minutieuses, il
doit accorder une grande attention à l’évaluation des symptô-
mes et ne pas se contenter de quotations du type « améliora-
tion », « aggravation» ou « inchangé ».
La deuxième consultation confronte l’homéopathe à une
série de décisions :
1. Quelle fut la réaction au premier remède (indépendam-
ment de l’interprétation subjective du patient)? Le remède a-
t-il produit une réaction positive? Le remède était-il partiel et
n’a-t-il produit que des modifications anodines? A-t-il eu une
action suppressive, provoquant une dégradation de l’état de
santé général? Enfin, était-ce une prescription incorrecte
n’ayant produit aucune modification significative?