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la science de l’homéopathie – page 213

réactions négatives. Cette observation ne vaut que dans la
mesure où le patient a réagi d’une manière quelconque à l’un
des deux remèdes. Si on prescrit Causticum et qu’on n’enregis-
tre aucune réponse, il ne faut pas avoir peur de prescrire
ensuite Phosphorus. En revanche, si Causticum a produit un
effet quelconque, il faut s’abstenir de prescrire Phosphorus.
Intervalle de temps entre la première et la deuxième
consultation
Une fois prescrit le premier remède, combien de temps
faut-il laisser passer avant de revoir le patient? La réponse
dépend du cas et de sa sévérité. Quel que soit le remède
prescrit, l’évolution ne peut jamais être prédite de façon
rigoureuse après la première prescription. Il convient donc
d’expliquer au patient que la date prévue pour le prochain
rendez-vous peut être modifiée s’il se produit dans l’intervalle
des modifications particulières.
Dans les maladies aiguës, l’intervalle de temps dépend de
la gravité. Dans les cas sévères, six heures suffisent pour
évaluer l’action d’un remède. Dans les cas moins graves,
24 heures est un délai raisonnable. Passé ce temps, l’homéo-
pathe est en mesure de décider si le remède agit ou si un
nouveau remède s’impose, le portrait symptomatique s’étant
modifié de manière significative. Bien entendu, si le remède a
produit une amélioration spectaculaire suivie d’une rechute
manifeste, l’intervalle de temps entre les consultations peut
être plus court que prévu.
Dans les cas chroniques, l’intervalle de temps idéal serait
de deux mois (c’est l’intervalle qui dans tous les cas permettra
‘d’évaluer les effets d’un traitement); cependant, le plus
souvent ce délai est trop long pour les patients n’enregistrant
pas de résultats. Pour des raisons pratiques, il est bon de
choisir un délai d’un mois environ. Si le remède produit une
modification – qu’elle soit positive ou négative – il sera
possible, dans 95 % des cas, de la déceler après un mois. Il
arrive souvent qu’un patient n’enregistre pas de changement
(ou peut-être une aggravation) pendant les vingt jours qui
suivent la prise du remède mais qu’ensuite, en l’espace d’une
semaine, il constate une amélioration significative. Il est rare,
en revanche, qu’une réaction positive se déclenche après plus
d’un mois.
Il arrive bien sûr que des changements se produisent
après plus d’un mois mais leur signification exacte n’est pas