Books

la science de l’homéopathie – page 212

décide en conséquence que le remède n’ayant pas donne
satisfaction, il convient d’en prescrire un nouveau. A la
consultation suivante, les progrès sont toujours aussi dérisoi-
res et le praticien opte pour un troisième remède. Après cinq
mois de prescriptions, le patient finit par reconnaître que:
« De tous les remèdes que vous m’avez prescrits, c’est encore
le premier qui m’a fait le plus de bien; en y repensant il me
revient certains détails … » Une telle situation est désespérante
parce qu’il ne suffit plus de prescrire le remède initial; le
mécanisme de défense a pu être perturbé au point que le
remède initial n’est plus indiqué et que le nouveau portrait
symptomatique n’est plus évident.
Le danger d’une mauvaise évaluation au cours de la
deuxième consultation est grave et amène parfois l’homéo-
pathe à prendre des mesures « draconiennes », Si j’ai le
sentiment qu’un patient me dissimule une partie de la vérité,
je me montre personnellement très franc en lui disant:
« Parfait. Puisqu’il ne paraît pas y avoir d’amélioration, je vais
être obligé d ‘établir une nouvelle prescription. Espérons
cependant qu’elle ne détruise pas les éventuels effets positifs
de la première. » Une telle menace amène le patient à prendre
conscience du fait que de nouvelles prescriptions risquent
d’interférer sérieusement avec l’action du premier remède; il
est alors mieux disposé à décrire la situation dans sa réalité
On pourrait citer de nombreux exemples pour illustrer les
pièges dans lesquels homéopathes et patients risquent de
tomber. Dans ce chapitre, nous nous efforcerons de décrire les
plus fréquents.
Il convient préalablement de donner une définition claire
de la deuxième prescription. La deuxième prescription est cel
qui suit l’administration d’un remède ayant agi. Ce n’est pas
nécessairement la deuxième prescription proprement dite. Si
aucun remède n’agit avant la troisième prescription, il faut
alors considérer que le quatrième remède est la véritable
« deuxième prescription ». Un remède incorrect ayant une
fréquence de résonance éloignée de celle de l’organisme n’a
pas d’effet; il ne doit donc pas entrer en ligne de compte lors
de l’établissement de prescriptions ultérieures. En revanche,
si un remède a eu un effet, si minime soit-il, il doit être
considéré comme une « première prescription» et il faut
étudier soigneusement le choix du remède suivant.
Ce point prend de l’importance dans le cas de ce que l’on
appelle les remèdes « incompatibles ». L’expérience prouve,
par exemple, que si l’on prescrit Phosphorus à la suite de
Causticum – ou inversement – on peut "s’attendre à des