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la science de l’homéopathie – page 204

ves ‘générales qu’il importe de ne pas considérer comme des
principes absolus, ni comme des règles immuables.
Les débutants ont tendance à accorder une grande impor-
tance à la sélection de la dilution. Il est curieux de constater
que les étudiants posent plus de questions sur ce point précis
que sur les raisons ayant motivé le choix de tel remède. En
réalité, le choix de la dilution est moins important que celui
du remède. La Loi des Semblables est essentielle et le choix de
la dilution n’est qu’un facteur accessoire. Si le remède est
correct, il exercera son action curative quelle que soit la
dilution choisie et inversement.
Il est difficile d’établir des règles pour la sélection d’une
dilution parce qu’il est impossible de savoir ce qui se serait
produit si l’on avait choisi une dilution différente. Supposons
un patient souffrant d’arthrite, d’asthme et qui soit anxieux au
sujet de sa santé; on prescrira Arsenicum Album à la 30C
dilution et la guérison s’opérera en six mois. Il est permis de
supposer qu’une tOMe dilution aurait produit cette guérison
en trois mois seulement. Il est toutefois impossible de prouver
ce fait puisqu’on ne peut repartir à zéro pour recommencer
l’expérience. Dans un seul cas une telle comparaison peut être
effectuée avec une certaine valeur: lors d’une épidémie.
Beaucoup de patients se voient alors prescrire le même
remède et il est ainsi possible de démontrer l’efficacité des
hautes dilutions. Il n’est pas pour autant certain qu’une telle
expérience soit valable pour les maladies chroniques. Ces
dernières font intervenir toute une série de facteurs et par
conséquent, toute directive pour la sélection d’une dynamisa-
tion dans les maladies chroniques ne peut être considérée que
comme une indication générale.
Il y a certains cas dans lesquels il convient d’utiliser – du
moins au début – des dilutions relativement basses. Les
patients ayant une faible constitution, les personnes âgées ou
les personnes hypersensibles ne devraient recevoir que des
dilutions allant de la 12e à la 200e. Des dilutions plus hautes
risquent de stimuler trop violemment le mécanisme de
défense et de provoquer des aggravations inutiles, (nous
reviendrons sur les aggravations au chapitre suivant). Ce
principe s’applique en particulier aux patients présentant une
pathologie spécifique au niveau physique: artériosclérose,
cancer, troubles cardio-vasculaires. Lorsque la pathologie a
atteint un certain degré sur le plan physique, la constitution
du patient est très affaiblie et l’administration d’un remède
(pourtant correct) en haute dilution risque d’entraîner de
sérieuses souffrances. On peut donc avancer de manière