Books

la science de l’homéopathie – page 199

essentiellement à son manque de connaissances et d’expé-
rience. Que faut-il faire face à une telle éventualité?
Le meilleur procédé consiste à « répertorier» le cas, à
dresser une liste minutieuse des symptômes en respectant la
présentation exposée au chapitre 13. Le choix des symptômes
à répertorier est aussi important que l’évaluation de leur
valeur respective.
Pour commencer, les symptômes très particuliers (ceux
qui ne correspondent qu’à quelques remèdes dans le Réper-
toire) doivent être mis à part.
Puis, en commençant par le symptôme se situant au
sommet de la liste, l’homéopathe notera tous les remèdes
mentionnés dans les rubriques correspondantes en tenant
compte de leur degré d’intensité. Il agira de même pour
chacun des symptômes significatifs. Chaque remède doit être
retenu afin de limiter le risque d’exclure le bon (en supposant
que l’homéopathe ait choisi les bonnes rubriques). Enfin, il
retiendra les remèdes se retrouvant dans les différentes rubri-
ques.
En procédant ainsi, un remède unique devrait idéalement
se dégager. Il convient alors de l’étudier soigneusement dans
la Matière Médicale. Si l’ « essence» du remède semble
correspondre à l’ « essence» du patient et si l’on retrouve la
majorité des symptômes, l’homéopathe peut prescrire ce
remède en toute confiance.
En pratique cette situation se réalise rarement. Ce n’est
pas un seul remède qui se dégage de cette analyse mais trois
ou quatre alors qu’il ne faut en retenir qu’un. Le praticien doit
revenir alors sur les symptômes particuliers et en premier lieu
sur ceux qui étaient apparus lors de la répertorialisation
générale. Si aucun ne la confirme il reviendra aux trois ou
quatre remèdes précédents et étudiera chacun d’entre eux
individuellement dans la Matière Médicale afin de découvrir
celui qui correspond le mieux à la totalité du patient.
Il ne faut jamais choisir un remède parce qu’il revient le
plus souvent au cours de la répertorisation. Si sa description
dans la Matière Médicale ne reflète pas valablement l’état du
patient, il doit être écarté. Ainsi que nous l’avons déjà dit, le
Répertoire est un outil et non une panacée.
Certains homéopathes ont mis au point des fiches perfo-
rées permettant une classification numérique des remèdes en
fonction des symptômes. Ces fiches sont d’un maniement aisé
mais sont déconseillées au débutant. Celui-ci doit encore
élargir sa compréhension de l’homéopathie et des remèdes.
L’utilisation de fiches tend à l’empêcher de penser à chaque