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la science de l’homéopathie – page 195

méopathie aux yeux du public. Dès le début de sa carrière, un
homéopathe doit décider s’il est disposé ou non à respecter les
exigences d’une pratique homéopathique véritable. Ceux qui
choisissent la facilité obtiennent des résultats, mais à long
terme ils seront découragés par la confusion créée à la suite de
l’accumulation de prescriptions incomplètes. Les autres
découvriront avec le temps qu’ils enregistrent toujours plus de
succès et qu’ils comprennent véritablement la nature de
chaque cas.
Les débutants se posent souvent des questions: « Serai-je
capable de gagner ma vie en respectant de tels critères? »,
« Chaque patient demande beaucoup de temps et d’efforts,
pourrais-je en voir suffisamment pour gagner ma vie si je me
montre si exigeant? » Il est vrai que chaque cas demande
beaucoup de temps; c’est pourquoi le prix d’une consultation
est plus élevé chez un homéopathe que chez un allopathe. Il ne
faut toutefois pas perdre de vue que les résultats sont plus
probants en homéopathie qu’en allopathie. Les patients en
sont bien conscients. A long terme, l’homéopathie est écono-
mique. Leur santé s’améliorant les visites se font moins
fréquentes, les médicaments sont moins onéreux, les examens
de laboratoire et les hospitalisations plus rares. Une fois qu’un
homéopathe maîtrise son art et obtient des résultats, il est
certain qu’il lui sera possible de gagner raisonnablement sa
vie.
Pronostic initial
La tâche la plus importante de l’homéopathe au cours de
la première consultation consiste à évaluer le degré de gravité
du cas. Un médecin voit des individus très différents pendant
une journée et il arrive que deux patients se plaignent d’un
même symptôme – par exemple, arthrose des genoux.
Le premier patient, lui, ne paraît guère affecté à d’autres
niveaux. Il a une vie épanouie et créative et ne souffre que
d’une raideur au niveau des genoux. Ses antécédents sont
négligeables et tous ses parents ont vécu jusqu’à un âge
avancé. Le pronostic est donc des plus satisfaisants; tout porte
à croire qu’il pourra s’améliorer rapidement.
L’autre, bien que se plaignant des mêmes troubles, pré-
sente un portrait entièrement différent. Il est souvent anxieux,
manque de confiance en lui, est sujet à des dépressions
périodiques et depuis vingt ans s’est refermé sur lui-même. Au
cours de la consultation, il devient évident qu’il éprouve des