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la science de l’homéopathie – page 185

naturellement l’éventualité que les expérimentations et le
répertoire soient incomplets. Aussi significatifs que soient des
symptômes particuliers, il faut se garder de céder à la
tentation d’établir une prescription sans en chercher la confir-
mation dans les autres éléments de l’observation.
Les symptômes communs sont ceux que l’on rencontre
fréquemment et auxquels correspond un grand nombre de
remèdes. Ainsi, l’aversion pour la compagnie est un sentiment
que connaissent bien des personnes, et nous le retrouvons au
Répertoire comme ayant été produit par cent remèdes diffé-
rents.
Il faut distinguer, lors de l’évaluation des symptômes, ceux
qui sont véritablement représentatifs de l’action du méca-
nisme de défense et ceux qui ne sont que des manifestations
banales imputables à l’action d’un agent pathogène. Il est
normal par exemple qu’un patient souffrant de rhumatisme
articulaire aigu se plaigne de douleurs au niveau des articula-
tions. Un tel symptôme, utile à l’établissement d’un diagnostic
allopathique, ne permet pas à l’homéopathe de sélectionner
un remède. Une articulation peut être rouge, douloureuse,
enflée, aucun de ces signes n’a de valeur dans une perspective
homéopathique. En revanche, un gonflement indolore des
articulations au niveau des membres supérieurs constitue un
indice très précieux parce que nous ne trouvons au Répertoire
que deux remèdes ayant ce symptôme particulier.
Les symptômes généraux sont ceux qui décrivent le
patient comme un tout. De tels symptômes sont décrits par
des phrases telles que: « Je me sens … » ou « Je suis … ». En ce
sens, presque tous les symptômes mentaux et émotionnels
sont des symptômes généraux. Un individu a tendance à les
décrire en termes « généraux » : « Je suis anxieux », « Je suis
déprimé » ou encore « Je crains … ».
Il existe également des symptômes physiques généraux.
Ceux-ci sont l’expression d’états physiques impliquant l’indi-
vidu dans son ensemble comme par exemple: « J’ai toujours
froid », ou « Je ne supporte pas le soleil », ou « Je me sens
constamment fatigué ». Les désirs et les aversions alimentai-
res s’intègrent également dans cette catégorie de symptômes.
« J’aime les sucreries », « J’ai horreur de la viande », ou « J’ai
toujours envie de boissons fraîches ». Ces symptômes sont des
manifestations de l’organisme dans son ensemble et non pas
de l’activité gastrique.
Les symptômes sexuels succèdent, dans la hiérarchie
d’importance, aux symptômes physiques généraux. Ils englo-
bent : le désir sexuel, la satisfaction sexuelle, l’amélioration