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la science de l’homéopathie – page 183

mûre réflexion. Si le débutant accorde une grande attention à
chacun des cas auxquels il se trouve confronté, il acquerra vite
une expérience et une connaissance des remèdes qui lui
permettront d’établir des prescriptions valables de plus en
plus rapidement.
Une fois tous les éléments significatifs rassemblés, l’ho-
meopathe doit s’employer à comprendre la totalité de la
symptomatologie du patient. Il ne doit jamais perdre de vue
que le mécanisme de défense se manifeste exclusivement au
moyen de symptômes mentaux, émotionnels et physiques. Il
relira le rapport d’observation jusqu’à ce qu’il perçoive le cas
de manière précise comme un ensemble. Il mettra en évidence
les expressions majeures du mécanisme de défense sans pour
autant négliger les détails mineurs. Les facteurs étiologiques,
les prédispositions miasmatiques et la personnalité (non
pathologique) du patient doivent être parfaitement compris.
Le stade suivant consiste à dresser une liste hiérarchique
des symptômes, ne conservant que les plus significatifs et
ignorant la masse des symptômes mineurs. L’établissement de
cette liste doit toujours se faire de manière réfléchie et jamais
de façon mécanique (en ne conservant que les symptômes
soulignés trois fois ou en commençant toujours avec le
symptôme principal dont se plaint le patient). Les critères à
respecter sont repris dans la figure 15. L’importance des
symptômes est déterminée par leur intensité, leur profondeur
(les symptômes mentaux et émotionnels étant les plus irnpor"
tants) et leur degré de particularité.
Il est intéressant de noter que les symptômes qui ont
amené le patient à consulter n’apparaissent souvent pas dans
cette liste. Ainsi, chez un individu qui se plaint d’avoir
quelques verrues, des maux de tête chroniques ou une ten-
dance à la constipation, l’homéopathe peut très bien découvrir
au cours de l’interrogatoire un certain nombre de phobies, des
angoisses et une faiblesse constitutionnelle présents depuis
toujours. Dans un tel cas, les symptômes originels peuvent
être pratiquement ignorés, l’évaluation réelle se faisant sur les
symptômes qui apparaissent comme des entraves majeures à
la liberté d’action du patient.
Dans la figure 15, les symptômes les plus importants se
situent au sommet du diagramme et les symptômes les moins
signifiants à la base. Un symptôme mental de forte intensité et
très particulier a le plus d’importance dans l’évaluation des
symptômes; par exemple: irritabilité seulement en étant seul
ou un iquement lorsqu’il lit ou encore anxiété améliorée en
buvant froid.