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la science de l’homéopathie – page 182

CHAPITRE XIII
L’ÉVALUATION DES SYMPTÔMES
Une fois l’observation prise dans tous ses détails, l’homéo-
pathe peut entreprendre le processus d’analyse qui le mènera
à la première prescription. Il ne doit jamais hésiter à faire
revenir son patient un ou deux jours plus tard pour chercher
l’ordonnance proprement dite. En agissant ainsi, il se réserve
l’occasion d’étudier le cas plus à fond et se met à l’abri d’une
prescription hâtive. Cette démarche contribue également à
mettre le patient en confiance; il apprécie le sérieux du
médecin et mesure combien il est important de rapporter
fidèlement tous ses symptômes.
Il est parfaitement normal qu’un jeune homéopathe ren-
contre plusieurs fois son patient avant d’établir une ordon-
nance. Le débutant connaît peu de remèdes et seulement de
manière incomplète; ses questions risquent de ne pas lui
permettre de cerner toute l’ampleur du problème. Le manque
d’expérience l’empêche d’approfondir certains « détails» qui
s’avèreront par la suite d’une importance capitale. C’est
pourquoi il est préférable qu’il prévoie une consultation
initiale à la suite de laquelle il prendra le temps d’étudier
l’observation. Au cours de cette étude il ne manquera pas de se
poser de nouvelles questions. De son côté, le patient songera à
certains éléments qu’il avait négligé de mentionner lors de la
première visite. Une seconde consultation, généralement plus
brève, permettra de combler les lacunes de la première. Si
l’homéopathe conserve toujours des doutes, il doit poursuivre
son étude et ce jusqu’à ce qu’il acquiert la certitude de pouvoir
établir une prescription valable. Quoi qu’il en soit, que
l’homéopathe soit débutant ou expérimenté, que la prescrip-
tion soit le produit de quelques jours ou de quelques instants
d’analyse des données, elle doit toujours être le fruit d’une