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la science de l’homéopathie – page 180

L’objectif d’un remède homéopathique dans un tel cas est
simplement d’accélérer les processus naturels mis en action
par le mécanisme de défense. L’homéopathe doit établir sa
prescription en ne se fondant que sur les symptômes spectacu-
laires de la phase aiguë; il ne se souciera momentanément pas
des symptômes sous-jacents propres à l’état chronique. L’im-
portant, pour lui, est de découvrir les réactions spécifiques
produites par le mécanisme de défense uniquement en réponse
au stimulus aigu.
Au cours d’une maladie aiguë l’homéopathe tire son
information de trois sources:

1. L’environnement physique du patient. Une consulta-
tion à domicile sera très enrichissante. L’homéopathe notera
si la chambre est plongée dans la pénombre ou exposée à la
lumière du jour, si la fenêtre est ouverte ou fermée, si le
patient est emmitouflé ou s’il rejette ses couvertures, etc. Il
s’intéressera bien évidemment au patient lui-même: son
expression traduit-elle l’anxiété, la tranquillité, la jovialité ou
la stupeur? Est-il pâle ou empourpré? Ses yeux sont-ils clairs
ou vitreux? Ses lèvres sont-elles sèches et gercées ou humi-
des? Dégage-t-il une odeur particulière? Parle-t-il volontiers
de ses symptômes ou préfère-t-il qu’on le laisse reposer seul?
Est-il anxieux ou irritable? Un homéopathe possédant une
bonne connaissance des remèdes aigus disposera d’une somme
importante d’informations après seulement quelques minutes
d’une consultation à domicile.

2. Le patient lui-même. S’il est en état de décrire des
symptômes fiables, le praticien notera toutes leurs caractéris-
tiques homéopathiques: la localisation exacte, le moment de
leur apparition, leur durée, le type de sensation précis et les
circonstances qui les soulagent ou les aggravent. Les symptô-
mes étant relativement spectaculaires et actuels, cette des-
cription ne pose généralement pas de problème au malade. Le
praticien effectue ensuite un examen clinique afin de poser un
diagnostic précis, et un pronostic de la maladie au moment de
la consultation.

3. L’entourage. Lorsque le patient est trop abattu pour
fournir des informations précises, l’homéopathe interroge
l’entourage capable d’avoir un regard plus objectif.
Il devra préciser au maximum chacun des symptômes.
Prenons l’exemple de la température, il s’informera pour
savoir si celle-ci apparaît seulement l’après-midi, le matin,
entre 9 et Il heures, ou encore entre 18 et 20 heures. La fièvre
descend-elle ou monte-t-elle après les repas? S’améliore-
t-elle avec le sommeil? Est-elle précédée ou suivie de frissons?