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la science de l’homéopathie – page 179

faire participer les patients aux moindres décisions du théra-
peute. Il ne faut pas perdre de vue que celui-ci est un
professionnel ayant reçu une formation de plusieurs années et
à un certain moment, le patient doit accepter la valeur de
l’expérience .
4. Le dernier groupe de patients problématiques est
constitué par des personnes assez fortunées pour consulter les
spécialistes des quatre coins du monde. Leur cas est assez
semblable à celui des intellectuels : leur organisme est totale-
ment perturbé par les diverses thérapies auxquelles elles se
sont soumises. La seule différence est que leurs informations
n’ont pas été glanées dans les livres mais chez des « gurus ».
Sans doute est-ce la situation la plus tragique que peut
rencontrer un homéopathe. Pour ces patients il ne sera qu’un
médecin de plus, payé pour créer un état de « santé» relative-
ment confortable. Ils sont dépendants de leurs drogues, de
leurs vitamines, de leur valium et l’idée même de les aban-
donner les fait paniquer; en outre, leur sens de l’observation
est pratiquement inexistant. De tels cas sont désespérants
pour un homéopathe.
Lorsqu’il commence un traitement homéopathique, le
patient doit faire preuve de bon sens pour pouvoir participer
au processus d’observation de soi indispensable à la décou-
verte d’un remède. Il devra ensuite être patient et laisser le
processus de guérison se dérouler sans interférence. L’homéo-
pathie est une méthode thérapeutique très exigeante. Les
patients doivent suivre un régime relativement naturel et
spontané; il doivent éviter les substances susceptibles d’inter-
férer avec le fonctionnement du mécanisme de défense; ils
doivent observer leurs réactions à divers stimuli avec beau-
coup de simplicité et d’objectivité; et ils doivent être disposés
à exprimer la véritable nature de leurs déséquilibres internes.
La prise de l’observation au cours des maladies aiguës
U ne maladie aiguë se caractérise par une période de
latence, une période de paroxysme et ensuite par une période
de déclin des symptômes pouvant déboucher soit sur la
guérison, soit sur la mort. Les maladies aiguës sont telles que
le mécanisme de défense est capable de les maîtriser par lui-
même. Dans une maladie aiguë véritable, il n’y aura pas de
séquelle. En fait, tous les états chroniques pré-existants
passent au second plan pour ne réapparaître qu’après la
guérison.