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la science de l’homéopathie – page 177

Une approche particulière est indispensable avec ce type
de patients. Il faut d’abord les rassurer, leur montrer que l’on
est intéressé par tous les détails de leur cas, même par ceux
qui leur paraissent « insignifiants» ou « honteux ». Il faudra
installer un climat de confiance dans le calme et la détente;
alors seulement le patient réussira-t-il à « baisser sa garde » et
à révéler les symptômes importants.

Avec ces patients « fermés» qui présentent peu de symp-
tômes, il convient de noter chaque geste, chaque impulsion
nerveuse, etc. : l’agitation des doigts, du corps ou des pieds,
J’irritabilité excessive, la loquacité, le temps nécessaire pour
répondre aux questions qui peut être très rapide ou très lent
la difficulté à trouver les mots justes, la tendance à rougir, à se
ronger les ongles, l’expression, la couleur de la peau, la
transpiration des mains, l’odeur, etc.

2. Les hypocondriaques qui comprennent les individus
manifestant une anxiété excessive à l’égard de leur santé et
ceux qui observent de manière compulsive tous les détails de
leur état de santé. Ceux-ci rapportent une quantité énorme de
symptômes infimes difficiles à évaluer par l’homéopathe du
(ait de leur tendance à l’exagération. Dans de tels cas, il faut
noter l’hypocondrie au nombre des symptômes. Ces patients
sont souvent désireux d’impressionner le médecin, de lui
montrer combien ils sont malades – ou croient l’être. Il
n’existe pas une approche spécifique permettant à l’homéo-
pathe de contrer un tel comportement. Il doit se montrer
compréhensif sans être ni trop compatissant ni alarmant. Il
doit les encourager à résumer les symptômes et à ne mention-
ner que les plus importants.

3. Les intellectuels que l’on imaginerait volontiers être des
patients idéaux en raison de leur sens de l’observation déve-
loppé. Il n’en est rien. Ils ont tendance à rejeter ce qui leur
paraît inexplicable, à interpréter leurs symptômes par rapport
à des connaissances acquises ou à leur philosophie et à passer
de ce fait sous silence les symptômes les plus significatifs. Une
personne simple, sans grande éducation exprime ses symptô-
mes avec beaucoup plus de clarté et de précision qu’un
intellectuel.

Si un intellectuel, par exemple, admet qu’il éprouve une
certaine anxiété, il se hâte de la justifier en fonction de
l’agitation de l’environnement dans lequel il est contraint de
vivre. S’il éprouve une phobie particulière, il la rattache à une
expérience traumatisante de l’enfance et ajoute: « Je suis
convaincu que cette peur est désormais surmontée à 80 %. »
Toutes ces conjectures, ces rationalisations ne permettent plus