Books

la science de l’homéopathie – page 174

L’homéopathe doit percevoir ces signes et surveiller son
propre degré de tension émotionnelle. S’il éprouve, au cours
d’une consultation, un malaise à l’égard de certains sujets, il
sera bien avisé de chercher à le préciser – avec tact mais
fermeté.

Si la charge émotionnelle est telle que le patient fond en
larmes ou cède à la colère, sa « libération» – qui ne peut que
lui être bénéfique – sera de grande valeur pour l’homéopathe.
Cette démarche s’apparente à la démarche analytique et il est
vrai que les qualités nécessaires à un homéopathe sont
proches de celles du psychanalyste, toutefois la raison de la
recherche des symptômes ne sert à l’homéopathe qu’à com-
prendre la véritable nature de la pathologie, la façon précise
dont fonctionne le mécanisme de défense afin de découvrir le
remède susceptible de favoriser la guérison.

La prise de l’observation

L’idéal serait de pouvoir mener une consultation homéo-
pathique sans avoir à prendre de notes mais ce n’est malheu-
reusement pas possible. L’observation homéopathique est très
importante. Elle met le praticien à l’abri d’oublis et lui permet
de confier – le cas échéant – son patient à un autre confrère
sans perturber le traitement. La consignation écrite des
symptômes vise, en premier lieu, à décrire de manière précise
et concise tous les facteurs importants du cas en éliminant les
informations hors de propos. Elle doit en outre mentionner
l’intensité relative des symptômes particuliers.

Il convient de noter aussi fidèlement que possible les
propos mêmes du patient; en effet, tous les rapports d’expéri-
mentation respectent cette règle. Il va de soi que chaque
individu a ses expressions propres dont l’homéopathe doit
tenir compte. Il doit effectuer la « traduction» qui s’impose.
Celle-ci ne porte pas à conséquence dans le cas de symptômes
physiques; il faut, en revanche, se montrer beaucoup plus
circonspect vis-à-vis des symptômes psychologiques. C’est
pourquoi l’homéopathe invitera toujours ses patients à être
très précis dans ce domaine de façon à ce qu’il soit possible
d’interpréter ces symptômes en termes homéopathiques sans
risque d’erreur.

Le praticien doit également se garder de mettre des paroles
dans la bouche du patient. Les questions doivent être formulées
de manière à ne pas l’influencer. Ainsi, demandera-t-il:
« Avez-vous un goût ou un dégoût prononcé pour certains