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la science de l’homéopathie – page 170

décrite ci-dessus, le remède sera progressivement pensé
comme une entité « vivante» intégrée. Quel lien existe-t-il
entre ce symptôme et les autres? Pour quelle raison en est-il
ainsi? A force de méditer sur la signification des symptômes et
sur leurs interrelations, l’homéopathe acquerra une meilleure
compréhension du remède tout comme il acquerra par la suite
une meilleure compréhension du patient. Si un patient a le
sentiment qu’on s’intéresse à lui, qu’on le comprend et qu’on
ne le juge pas, il finira par révéler sa véritable nature _ son
« essence », De même, si vous abordez un remède avec intérêt
et une absence de préjugé, il finira par révéler son « essence»
profonde. Or, le rôle même de l’homéopathe consiste _ nous
l’avons vu – à faire coïncider ces deux images ou « essences»

La recherche des symptômes
Au cours de la consultation l’homéopathe reste relative-
ment silencieux. Il pose quelques questions afin de préciser
certains points, d’exprimer son intérêt ou encore d’orienter la
discussion vers des sujets plus significatifs. Une consultation
ne doit jamais devenir une procédure routinière et ennuyeuse.
L’objectif de l’homéopathe n’est pas de rassembler un maxi-
mum de données mais de dégager un portrait dynamique de
l’essence de la pathologie du patient.
Le thérapeute commence en général par demander au
patient de décrire ses problèmes actuels. Celui-ci répond le
plus souvent de manière vague, se concentrant essentielte-
ment sur des symptômes phYSiques, des résultats d’analyses,
des diagnostics posés par d’autres médecins, etc. ; bref, il livre
une information de nature typiquement allopathique que
l’homéopathe aura soin de ne pas interrompre.
Ces renseignements de peu d’importance au niveau de la
prescription homéopathique permettent néanmoins au prati-
cien de se faire une idée de la gravité du désordre et de poser
un pronostic. Celui-ci n’hésitera donc pas à examiner les
rapports médicaux antérieurs et les examens de laboratoires
ou même à prescrire de nouveaux examens si cela s’avère
nécessaire et à SOlliciter éventuellement l’opinion d’un spécia-
liste.
L’homéopathe peut alors demander au patient: « quoi
d’autre? »; Il importe que le patient comprenne que même les
informations non-aUopathiques et les symptômes qui ne sont
pas purement physiques ont leur importance, que c’est la