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la science de l’homéopathie – page 164

désignant une échelle de dynamisation « SO-millésimale ». Il
existe aussi de très hautes dynamisations : MM (1 OOOOOOc),
SOMM (SOOOOOOOc), CMM (lOOOOOOOOc), MMM
(1 000000 OOOc), etc. Enfin, un homéopathe peut s’il le juge
nécessaire prescrire une dynamisation inhabituelle telle
qu’une t7X, une SOOc, etc.
Ainsi que nous l’avons vu au chapitre 7, le nombre
d’Avogadro correspond à une dynamisation de 24X ou de 12c
ou encore à une dynamisation située entre S et 6m. Une
dynamisation supplémentaire ne renferme donc plus la moin-
dre molécule de la substance originelle. Il est, par conséquent,
impensable qu’une dynamisation de tOM ou de MMM possède
encore une propriété chimique de la substance originelle. Sans
doute l’énergie ou la fréquence vibratoire de cette substance
s’est-elle transmise aux molécules du solvant.
Hahnemann, en tant que chimiste, n’ignorait pas la
signification du nombre d’Avogadro et le fait qu’il n’hésita pas
à produire des dynamisations dépassant ce nombre critique
prouve sa clairvoyance et son souci de l’observation empiri-
que. Il en arriva aussi à constater que plus les dynamisations
étaient fortes plus elles étaient efficaces et plus les effets
secondaires étaient faibles. Nombre de ses disciples refusèrent
de le suivre sur cette voie. Trop influencés par la philosophie
matérialiste ils ne concevaient pas que des remèdes puissent
avoir une quelconque action au-delà du niveau matériel. Cette
dissension fut à l’origine d’un « schisme» qui opposa les
partisans des basses dilutions à ceux des hautes dilutions. (Les
basses dilutions sont celles qui se trouvent situées en deçà du
nombre d’Avogadro, les hautes dilutions, au-delà.)
Mais, le schisme qui s’opéra dans la pensée homéopathi-
que ne se limita pas au problème des dilutions. Les « dissi-
dents» de Hahnemann après avoir rejeté les hautes dilutions
dans un même élan rejetèrent les autres principes de l’homéo-
pathie. Ils se mirent à mélanger les remèdes, à prescrire
simultanément plusieurs dynamisations, à prescrire fréquem-
ment les remèdes de jour comme de nuit, à s’intéresser à
l’organe atteint et au nom de la maladie, à administrer des
remèdes visant à « drainer» l’organisme, etc. Bref, ils utilisè-
rent l’homéopathie dans un esprit allopathique. Ces pratiques
ont toujours leurs partisans fort malheureusement car dans la
plupart des cas elles nuisent au processus de guérison véri-
table.
Précisons, pour conclure, qu’il est faux de présenter les
disciples de Hahnemann comme inconditionnels des hautes
dilutions. Un homéopathe respectueux des lois strictes de