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la science de l’homéopathie – page 14

tifs (10-17). Les hypothèses fondamentales sur lesquelles
reposent les soins médicaux sont remises en question, et en
désespoir de cause, les malades sont livrés à eux-mêmes pour
évaluer l’efficacité des différents systèmes thérapeutiques qui
leur sont proposés. Ceci prouve, par l’absurde, que le système
médical n’a jamais réussi à expliquer les lois et les principes
régissant la santé et la maladie. Telle explication n’a même
jamais été formulée, fût-ce au sein de la profession médicale.
Dans l’histoire de la médecine, nous trouvons des volumes de
données empiriques et de résultats expérimentaux mais pas la
moindre loi, pas le moindre principe en émergeant ou les
supportant. Il n’est pas faux de conclure que la médecine est la
seule branche de la science fondée sur des hypothèses plutôt
que sur des lois et des princi pes.
De par cette faille dans sa conception même, le système
médical n’a pas réussi à convaincre de son efficacité, pas plus
qu’il n’obtient de résultats thérapeutiques satisfaisants et
continus dans le domaine des maladies chroniques (6-17).
Nous tenterons au cours de cet ouvrage d’énoncer les
principes de la santé et de la maladie dans le cadre d’un
système rationnel complet, authentifié par des résultats clini-
ques. Ces principes doivent être respectés de tout praticien
quel que soit le modèle thérapeutique qu’il utilise, et tout
individu, s’il en comprend clairement le sens, doit être capable
de juger chaque méthode thérapeutique par rapport à son
action curative.
Le lecteur ne manquera pas de relever un certain nombre
d’éléments appartenant déjà à d’autres systèmes thérapeuti-
ques. Ce n’est pourtant qu’à une époque récente que la
description des lois naturelles gouvernant la santé et la
maladie a été formulée de manière méthodologique.
On aurait pu penser que la médecine suivrait l’évolution
des civilisations occidentales. Les faits ne le confirment pas
(10).
Lorsque la Grèce, par exemple, atteignit, entre le VIe et le
IVe siècle avant J .-C., un état d’épanouissement inégalé – peut-
être même à l’époque actuelle – l’humanité n’en continuait
pas moins à recourir aux méthodes les plus primitives et les
moins sûres pour recouvrer la santé.
Les con naissances qui leur avaient permis de se livrer à
d’incomparables spéculations sur le plan philosophique sem-
blent ne leur avoir été d’aucune utilité face au problème de la
santé et de la maladie.
Durant l’ère chrétienne, puis au temps de la splendeur de
l’empire byzantin et de la Renaissance, alors que se dessinait