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la science de l’homéopathie – page 140

approfondie des lois et des principes qui le régissent avant de
pouvoir espérer traiter un patient. Dès qu’il a assimilé ces
principes, il doit se plonger dans l’art de l’homéopathie.
Chaque patient est un individu et doit être traité de manière
individualisée. Par conséquent, la maîtrise des principes est
nécessaire mais non suffisante. L’homéopathe doit mainte-
nant apprendre à connaître son patient, à établir le portrait
symptomatique unique de son état pathologique et à choisir le
remède et la dilution correspondant à son cas particulier.
Cette dernière étape est en fait la première d’un processus
visant à stimuler le mécanisme de défense. L’homéopathe
estimera alors si le remède et la dilution ont agi, et de quelle
manière. Il choisira ensuite un nouveau remède, une nouvelle
dilution, et le processus se poursuivra. Toute décision exige
une compréhension totale des lois et des principes fondamen-
taux, toujours appliquée cependant de manière individualisée.

La rencontre entre patient et praticien est une interaction
intime dans laquelle chacun doit s’impliquer. Le patient a la
responsabilité de décrire précisément, complètement, fidèle-
ment ses moindres symptômes, même les plus intimes. Le
praticien quant à lui n’est pas un observateur passif protégé
par un mur d’objectivité. Il se doit d’être disponible et sensible
autant qu’objectif. Lorsque l’homéopathie est pratiquée avec
un tel degré d’engagement, elle favorise l’épanouissement du
patient et du praticien.

Chaque cas est à ce point unique qu’aucun ouvrage ne
peut décrire avec précision un individu spécifique. Seuls
peuvent être décrits des modèles « courants» en pratique
homéopathique. Tel est le but de cette deuxième partie:
donner à l’homéopathe des directives lui permettant d’ap-
prendre à mettre en pratique les principes énoncés précédem-
ment.

La pratique homéopathique ne s’apprend pas dans les
livres. Ceux-ci servent à délimiter un cadre de travail mais ne
permettent pas au thérapeute de prendre en charge un cas. Il
est indispensable qu’un débutant soit suivi par un homéo-
pathe expérimenté qui lui enseignera le jugement du « cas par
cas» indispensable pour acquérir la précision au niveau de la
prescription. Il est normal de commettre des erreurs au début
et c’est en cela que l’expérience d’un aîné est si importante :
elle apprend à tirer la leçon de ses erreurs. Le débutant
acquerra ainsi une qualité essentielle: la circonspection, c’est
à-dire la capacité de prendre des décisions en demeurant
ouvert au doute. L’homéopathie – comme toute profession-
exige une formation solide.