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la science de l’homéopathie – page 128

pendant l’enfance, il est probable que les trois sont impliqués.
Il est important d’apprécier le nombre de miasmes présents
lorsqu’on fait l’évaluation d’un cas; plus ils sont nombreux,
plus l’organisme réagira lentement.

La théorie des miasmes a fait l’objet de nombreuses
controverses depuis Hahnemann. Certains homéopathes
l’ignorent simplement, la jugeant trop simpliste ou sans
valeur pratique. D’autres l’ont adoptée les yeux fermés, en un
véritable acte de foi, sans en comprendre le sens et son
application pratique. La confusion et la controverse qui en ont
résulté ont engendré une incompréhension énorme à l’égand
de ce concept miasmatique; pour cette raison, nous utilise-
rons, dans cet ouvrage, le terme prédisposition plutôt que
miasme et nous ne décrirons pas de façon détaillée les signes
et symptômes cliniques associés à chacun afin d’éviter e
risque d’induire le lecteur en erreur en lui faisant croire
qu’une prescription peut être établie uniquement sur la base
des miasmes.
On a fréquemment répandu l’idée que certains miasmes
étaient une combinaison complexe de deux ou trois des
miasmes originaux. C’est l’exemple connu du pseudomiasme
de la tuberculose qui serait, en fait, la combinaison de la
psore et de la syphilis. L’histoire de la médecine contredlit
clairement cette théorie, la tuberculose étant l’une des plus
anciennes maladies humaines alors que la syphilis fut incon
nue du continent européen jusqu’à Christophe Colomb (6
La contribution la plus importante de Hahnemann dans
la théorie des miasmes est la notion de couches de prédisposi-
tion responsables des crises épisodiques. Il importe de les
prendre en considération dans le cadre du traitement. Une
guérison complète de tels cas prend un temps relativement
long, le praticien devant éliminer l’une après l’autre les
faiblesses dues à une prédisposition par le remède approprie,
choisi en se fondant sur la totalité des symptômes présents (,cf.
figure 9) Chaque couche est le résultat des couches sous
jacentes, et il existe une séquence définie dans la manifesta-
tion de ces différentes couches. Si le remède est prescrit de
façon routinière, en se fondant uniquement sur les antécédents
du patient et non sur sa symptomatologie actuelle, il risque
d’entraver toute progression vers la guérison en perturbant le
système de défense et en déformant le tableau symptoma-
tique.
La notion de couches de prédisposition a une valeur
pratique considérable dans le cas de récidives périodiques. Si
par exemple, un patient consulte un homéopathe pour des