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la science de l’homéopathie – page 127

conséquent le plus fondamental, constituant la faiblesse de
base sur laquelle les autres viennent se greffer. Les maladies
spécifiques que Hahnemann a associées à la psore regroupent
presque toutes les maladies physiques (y compris cancer,
diabète, arthrite, etc.) jusqu’aux maladies mentales telles
que: épilepsie, schizophrénie, arriération mentale.

Le second miasme affectant la race humaine est le miasme
syphilitique. Hahnemann considérait la syphilis comme l’une
des manifestations de cette prédisposition, mais ce miasme
concerne également une vaste gamme de maladies diverses. Il
pensait que les patients souffrant du miasme de la syphilis
succombaient à son influence soit lors d’une exposition directe
soit par l’héritage d’un ancêtre infecté – cette caractéristique
se transmettant alors de générations en générations.

Le troisième miasme hahnemannien est le miasme sycoti-
que (du grec sucon, figue). Son origine serait liée à la
gonorrhée contractée par le patient ou par l’un de ses ancêtres.

Précisons que Hahnemann ne considérait pas l’entité
microbienne (spirochète ou gonoccoque) comme la cause
spécifique des miasmes vénériens. Ces microbes, ainsi que
tous agents morbides, étaient censés exercer leur influence
morbide sur le plan dynamique. Si un patient affaibli par le
miasme psorique se trouve exposé à une maladie vénérienne,
cette combinaison le mène à acquérir, et la maladie, et le
miasme qui lui est associé. Quiconque contracte une blennor-
ragie n’acquiert pas forcément le miasme sycotique; seul un
petit pourcentage d’individus le développe, mais une fois que
celui-ci s’est greffé sur le plan dynamique, il se transmet de
générations en générations.

On commet fréquemment l’erreur, au sujet de la théorie
des miasmes, de croire que certaines conditions pathologiques
resultent de miasmes spécifiques. Par exemple, l’eczéma serait

une maladie psorique ; les ulcères de nature syphilitique; et le
cancer, le psoriasis, etc., le résultat de la combinaison des
trois. Les miasmes produisent en réalité n’importe quel
changement pathologique; cancer, diabète, folie, arriération
mentale, etc. peuvent émerger au dernier stade de chacun
d’ entre eux ou de la combinaison des trois.

Le degré de faiblesse chronique du mécanisme de défense
resulte directement de l’intensité des influences miasrnati-
ques. L’ age Par exemple, chez deux patients atteints de leucémie,
L’ age d’apparition de la maladie fournit une indication sur le
nombre de miasmes impliqués. Si la maladie se développe a
soixante-dix ans, il est très probable que le seul miasme
present est le miasme psorique. Si, en revanche, elle apparaît