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la science de l’homéopathie – page 111

dra pas. Nous sommes tous à chaque instant exposés à des
agents potentiellement morbides, mais nous ne contractons
qu’occasionnellement une maladie; tout dépend du degré de
susceptibilité vibratoire et du degré de faiblesse du méca-
nisme de défense à un moment précis.

Nous verrons dans le chapitre suivant combien les notions
d’interaction de maladies – exposées ci-dessus – sont impor-
tantes dans une perspective thérapeutique. Si l’organisme est
soumis à trop d’influences morbides, le mécanisme de défense
s’affaiblit par couches successives. En homéopathie, ces cou-
ches de prédisposition sont appelées « miasmes»; elles
constituent des facteurs importants pour tout clinicien trai-
tant des malades chroniques.

Les thérapeutiques suppressives

Nous avons déjà parlé du danger d’établir une prescrip-
tion sur base des symptômes locaux en ignorant la totalité de
l’expression symptomatique. La médecine allopathique a
developpé une méthodologie complète de thérapeutiques se
fondant sur le concept d’opposition aux symptômes et syndro-
mes spécifiques. Les drogues allopathiques constituent des
chocs morbides pour l’organisme et stimulent de ce fait le
mécanisme de défense. Une telle réponse de la part du
mécanisme de défense consiste en un ensemble de symptômes
genéralement appelés « effets secondaires ». Ceci est une
erreur; ces symptômes sont eux-mêmes des signes de la
sensibilité de l’organisme; ils représentent encore la meilleure
réponse possible du mécanisme de défense pour lutter contre
le stimulus médicamenteux. Les remèdes peuvent être eux-
mêmes des maladies, suivant la même dynamique que celle
décrite par Hahnemann. Dans son Aphorisme 76, il commente
de manière spécifique l’effet des drogues allopathiques :

« Le Tout-Puissant, en créant l’homéopathie ne nous a
donné des armes que contre les maladies naturelles. Quant
à ces maladies artificielles véritables états d’épuisement, d’as-
thénie profonde, résultant de l’application systématique exagé-
rée et prolongée de faux principes, souvent pendant des années
entières, par les effusions sanguines, les sétons et les cautères,
de même que les troubles pathologiques souvent irréversibles,
internes autant qu’externes et les dégâts causés par des
traitements impropres et pernicieux, médicamenteux ou non,
l’énergie vitale ne doit compter que sur elle seule, et sous
certaines conditions, pour les réparer. Si les lésions ne sont pas