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la science de l’homéopathie – page 110

Aphorisme 44 : Deux maladies semblables artificielles ou
naturelles ne peuvent ni se repousser l’une l’autre (comme nous
avons vu que c’était le cas avec des maladies dissemblables,
cf. 1) ni se suspendre (comme avec des maladies dissemblables,
cf. 2) de sorte que la plus ancienne reparaisse après la dispari-
tion de la nouvelle.

Deux maladies semblables ne peuvent pas davantage sub-
sister à côté l’une de l’autre dans le même organisme ou former
un complexe de deux maladies (comme dans le cas de maladies
dissemblables, cf. 3).

Aphorisme 45 : Non, deux maladies artificielles ou naturel-
les différentes par leur genre mais très analogues par leurs
manifestations et leurs effets, comme par les souffrances et les
symptômes que chacune détermine, s’anéantissent toujours,
dès qu’elles se rencontrent dans l’organisme. Pour une raison
qui n’est pas difficile à comprendre, la maladie la plus forte
détruit la plus faible. En effet, à cette occasion, l’agent
pathogène le plus fort ayant une action similaire, envahit de
préférence précisément les parties de l’organisme qui jusqu’a-
lors étaient sous l’emprise de l’agent pathogène plus faible,
« l’absorbe» et ce dernier alors s’évanouit et disparaît. En
d’autres termes, dès que le malade, par l’intermédiaire de son
système nerveux vient à être éprouvé par une nouvelle puis-
sance morbide, semblable à la première mais plus forte, le
principe vital, étant donné son unité biologique, ne ressent plus
que la puissance semblable qui est la plus forte. La puissance
morbide, première en date, c’est-à-dire la plus faible – car elle
ne tombe jamais sous les sens, mais constitue une affection
dynamique (immatérielle) – s’éteint et cesse par conséquent
d’exister. Le principe vital ne reste donc touché, seulement
d’une façon passagère que par la puissance morbide nouvelle,
semblable, mais plus forte, du médicament ou de la maladie
similaire, qui joue ainsi le « rôle curateur ».

Les descriptions de Hahnemann sont aisément compré-
hensibles par rapport au modèle envisagé dans cet ouvrage.
Par deux maladies dissemblables, il faut entendre deux mala-
dies se situant approximativement dans le même spectre,
assez proches pour résonner à un certain point avec l’orga-
nisme, pas assez pour s’annihiler -la force de la maladie reste
naturellement le facteur déterminant. Si deux maladies sont
assez semblables, c’est-à-dire si elles possèdent une résonance
identique, elles stimulent le mécanisme de défense de telle
manière qu’elles s’annihilent complètement l’une l’autre, et
dans ce cas, le facteur déterminant n’est pas tant la force de la
maladie que la similitude. En revanche, si un individu se
trouve exposé à des maladies suffisamment dissemblables
pour résonner à des niveaux différents, l’organisme ne répon-