Books

la science de l’homéopathie – page 103

Nous reviendrons en détail, au chapitre Il, sur la façon
dont sont préparés, aujourd’hui, les remèdes homéopathi-
ques; contentons-nous, ici, d’en donner une brève description.
En premier lieu la substance est diluée dans une solution
d’eau et d’alcool de la façon chimique et botanique classique.
Une goutte de cette teinture est ensuite diluée dans 9 ou 99
parts de la solution à 40 % d’eau et d’alcool. Cette dilution est
soumise à 100 succussions vigoureuses. Une goutte de cette
solution « dynamisée » est à son tour diluée dans 9 ou 99 parts
de solvant et soumise à nouveau à 100 succussions vigoureu-
ses, puis diluée comme précédemment. Ce processus peut être
poursuivi presque indéfiniment, augmentant à chaque opéra-
tion le pouvoir thérapeutique de la substance tout en faisant
disparaître sa toxicité.
Il existe en homéopathie une nomenclature spécifique
pour chacune des dilutions. Si elles sont faites en série sur la
base de 1/10, l’échelle est appelée « décimale» et les dilutions
sont désignées par un « X »; ainsi, la première dilution 1/10 est
appelée dilution lx; la deuxième, dilution 2x; la trentième,
dilution 30x. Si les dilutions sont faites sur base de 1/100,
l’echelle est appelée « centésimale» et les dilution désignées
par un « C »; la première dilution 1/100 est appelée 1c, la
trentième, 30c, et la millième 1000c.
Selon les lois de la chimie, il existe une limite au nombre
de dilutions successives pouvant être réalisées sans perdre
pour autant la substance originale. Cette limite est appelée
« nombre d’Avogadro» et correspond approximativement à une
dilution homéopathique de 24x (ou encore de 12c). En consé-
quence toute dilution excédant 24x ou 12c n’a pour ainsi dire
pas la moindre chance de contenir fut-ce une molécule de la
substance originale. Il serait possible d’imaginer qu’une dyna-
misation supplémentaire perd toute son efficacité et pourtant,
en pratique, des dilutions dépassant de loin cette « limite»
sont plus actives. Il est actuellement impossible d’établir une
limite réelle et des homéopathes utilisent avec succès des
dilutions dépassant les 100 OOOc! Pour donner une idée de
l’ extrême dilution d’une telle solution, décrivons-la en termes
de fraction numérique; le nombre d’Avogadro correspond, en
gros, à une dilution de 1/1000 … , jusqu’à un total de 24 zéros.
Une puissance de 100 OOOc serait donc représentée par une
dilution de 1/100000 … jusqu’à un total de 100000 zéros -à ce
point, il est inconcevable que subsiste une seule molécule de la
subbstance originale.
Comment savoir que la puissance thérapeutique des
dilutions augmente proportionnellement au nombre de dilu-