Comme pour les observations un et trois, cette réaction relève des niveaux de santé supérieurs et elle est de bon pronostic. Lorsque nous observons une amélioration générale après une aggravation initiale, c’est la confirmation d’une bonne prescription.
Le mieux à faire est d’attendre et voir si les symptômes vont disparaître sans autre remède. Ce serait une grossière erreur de prescrire à ce stade. L’organisme est sensible au remède et donc y répond bien, mais du fait de cette sensibilité, il laisse filtrer quelques symptômes du remède lui-même. L’apparition de ces symptômes, qui accompagnent l’aggravation initiale puis l’amélioration locale et générale qui lui succède, est la confirmation que le remède était correct. Il faut simplement un peu de temps avant qu’ils ne disparaissent, ne prenez donc aucune décision mais patientez un ou deux mois avant de prescrire autre chose. Ces patients peuvent se révéler être de bons expérimentateurs pour le remède prescrit car ils y sont sensibles, surtout l’aggravation initiale suivie d’une amélioration atteste qu’une guérison est en cours. Si ce n’est pas le cas, nous pouvons appliquer la règle suivante : dans les cas où le patient n’est pas amélioré sur le plan général et que de nouveaux symptômes apparaissent, qu’ils soient en rapport avec le médicament ou non, celui-ci est alors inapproprié.
Certains patients font des ‘proving’ de tous les remèdes qu’on leur prescrit. Cela peut se voir chez les sujets hypersensibles, ils peuvent faire de bons expérimentateurs s’ils sont bien encadrés. Ces cas sont habituellement embrouillés par le grand nombre de remèdes prescrits et leur répétition trop fréquente. Si vous vous rendez compte que le cas est embrouillé, la meilleure conduite à tenir est de donner un placebo ou d’attendre aussi longtemps qu’il est possible jusqu’à ce que la symptomatologie devienne claire. Donnez alors une dose à une dynamisation qui ne dépasse pas 200C, suivez le cas de près et donnez encore d’autres placebos autant qu’il sera nécessaire.