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Niveaux de Santé – Page 78

J.T. Kent a été le premier à classer les réactions des patients après la prise d’un médicament. Néanmoins, pour être capable d’évaluer réellement si le remède prescrit agit correctement ou non, il nous faut savoir à quel niveau de santé appartient le patient.
Dans les niveaux de santé les plus élevés, niveaux un à trois, nous sommes en présence habituellement de problèmes fonctionnels qui sont faciles à traiter et les réactions médicamenteuses sont plus aisées à évaluer. Le médicament provoque souvent une courte aggravation initiale suivie d’une amélioration nette et complète. Même s’il s’agit d’une pathologie profonde, la guérison est possible et rapide dans ces niveaux de santé. Par exemple, confronté à une très forte tension nerveuse, un organisme qui fait partie de ces tout premiers niveaux de santé peut s’effondrer et une pathologie profonde peut se manifester en très peu de temps. On peut ainsi partir d’une éruption cutanée intense, un psoriasis par exemple, et dériver sur des crises épileptiques, une chorée ou même un cancer.
Mais si l’organisme se situe dans ces niveaux de santé élevés, l’indication du médicament sera claire, la réaction intense et la guérison possible. C’est la raison pour laquelle de nombreux homéopathes qui ont suivi de tels cas cliniques ont le sentiment que nous pouvons tout guérir par l’homéopathie. La vérité est différente, nous en avons déjà discuté auparavant au chapitre sur ‘L’importance et la signification d’une image ‘claire’ du remède’ page 42.
Ce type de réaction ne peut se produire dans des cas présentant une pathologie profonde et appartenant aux niveaux huit à douze. Ces cas à la réponse immunitaire défectueuse et qui présentent une pathologie profonde vont suivre des règles différentes. Ils ne répondent pas aussi bien au premier remède et ne sont pas guéris aussi vite. Et c’est précisément ces règles que nous allons tenter de préciser dans les observations qui suivent.
Par exemple, un patient a fait des otites répétées étant enfant ; à l’âge de vingt ans il présente une arthrite rhumatoïde, lorsque cette dernière est supprimée, il fait une dépression à quarante-deux ans, et on lui diagnostique un cancer à l’âge de soixante-