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la science de l’homéopathie – page 250

CHAPITRE XIX
L’HOMÉOPATHIE
AU SERVICE DES MOURANTS
Je tiens à consacrer les deux derniers chapitres de cet
ouvrage à quelques spéculations quant au rôle de l’homéo-
pathie. Elles n’ont pas véritablement de valeur pratique pour
la formation des homéopathes étant de nature plus « philoso-
phique». Précisons qu’il ne s’agit que de considérations
personnelles dépassant le cadre de la théorie homéopathique
proprement dit.
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La mort est une transition aussi importante pour l’épa-
nouissement personnel de l’individu que n’importe quelle
autre expérience de sa vie; par conséquent, l’homéopathie
peut jouer un rôle important à ce stade en aidant le patient à
« vivre» cette transition.
Tout être humain a le droit de mourir avec le minimum de
souffrance et le maximum de lucidité.
Le minimum de souffrance fera l’unanimité mais l’on
pense rarement à la nécessité de développer plus de lucidité
face à la mort. La médecine moderne a la fâcheuse tendance de
prolonger artificiellement la vie des patients; ceux-ci végètent
dans les hôpitaux sous l’emprise des calmants, privés de
l’affection et du soutien de leurs proches. La justification
d’une telle pratique est que rien ne peut plus être tenté hormis
de réduire leurs souffrances en les droguant.
Je me suis efforcé, tout au long de cet ouvrage, d’insister
sur le fait que l’existence de l’être humain est autre chose
qu’un processus accidentel et qu’elle ne se limite pas au plan
physique et matériel. Notre culture a trop négligé l’aspect
spiri tuel de la vie.