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la science de l’homéopathie – page 241

nouvelle prescription, il ne faut pas considérer cela comme un
échec. Cette phase du traitement exige que le médecin possède
une excellente connaissance de la thérapeutique allopathique
aussi bien qu’homéopathique et que le malade ait de la
patience et soit véritablement motivé.
Si le patient est capable de se passer de cortisone,
l’homéopathe doit se garder de prescrire un remède après
l’autre. Il faut donner au mécanisme de défense le temps de
rétablir un équilibre relatif et de dessiner un portrait sympto-
matique clair. Lorsqu’il y est parvenu, le cas sera traité de
manière normale. Le médecin ne prescrira plus que des
remèdes homéopathiques et la cortisone sera mise en réserve
pour n’être utilisée qu’en cas de rechute grave.
Considérons maintenant quelques situations spécifiques
couramment rencontrées en pratique homéopathique.
Les désordres cardiaques: Les patients prenant des médi-
caments pour le cœur posent des problèmes particuliers. Ces
cas exigent de la part de l’homéopathe une excellente connais-
sance allopathique car il convient d’évaluer chaque cas de
manière individuelle. Dans l’ensemble, les personnes âgées et
les individus souffrant d’artériosclérose doivent être traités
avec la plus extrême prudence. On interrompra rarement les
drogues. Les patients plus jeunes ont un meilleur pronostic
mais doivent être traités avec autant de prudence. On évitera
de supprimer les drogues anti-hypertensives dans les cas de
phéochromocytome; les vasodilateurs dans les cas de mala-
dies vasculaires liées à l’artériosclérose; les anti-arythmiques,
etc. C’est au bon sens et à l’expérience clinique de guider des
décisions. Quelles que soient les circonstances ne vous mon-
trez jamais trop optimiste quant aux résultats du traitement
homéopathique. Ne perdez jamais de vue que même le
praticien le plus chevronné est à la merci d’une erreur dans la
sélection du remède approprié et que cette erreur risque de
s’avérer fatale au moment où il s’efforce d’interrompre les
drogues allopathiques.
Les schizophrènes: Quelles que soient les circonstances, il
faut toujours refuser de traiter les psychotiques graves, vio-
lents ou suicidaires sous neuroleptiques majeurs, ces cas
présentent trop de risques. Si un neuroleptique majeur a
réussi à supprimer des symptômes, il est peu probable que le
patient sera capable de l’interrompre suffisamment long-
temps pour permettre à un portrait symptomatique de se
dégager. Dans des cas moins graves et chez les névrotiques ne
prenant que des tranquillisants tels que le Valium, il suffit
d’arrêter la drogue et d’établir des prescriptions homéopathi-