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la science de l’homéopathie – page 240

en mettant l’accent sur ceux dont on retrouve la présence à
travers toute l’histoire du patient.
Cette démarche est loin d’être facile. Sous l’influence des
drogues allopathiques, les modalités des symptômes particu-
liers sont modifiés par l’action des drogues elles-mêmes et par
le moment de leur administration. Ainsi, prenons le cas d’un
grand asthmatique qui prend de la cortisone le matin et de la
théophylline pendant la journée jusqu’au moment du coucher.
S’il se réveille à 4 heures du matin en proie à une crise de
dyspnée, doit-on considérer qu’il s’agit d’une aggravation à
4 heures du matin – symptôme homéopathique suggérant
Natrum sulphuricum ou est-ce simplement le moment où les
drogues cessent de produire leur effet? Il est fréquent que les
symptômes observés ne soient pas la manifestation de l’action
du mécanisme de défense mais plutôt une conséquence de
l’effet des drogues.
Après avoir soigneusement analysé les symptômes signifi-
catifs, l’homéopathe choisit un remède. Ille prescrira en basse
dilution et fréquemment répété tout en conseillant au patient
de continuer à prendre de la cortisone. Ainsi, on peut prescrire
12X trois fois par jour pendant 10 jours. Si le remède semble
produire un effet, il faut alors réduire les remèdes allopathi-
ques aussi rapidement que possible. Si le remède est véritable-
ment le simillimum, on peut les réduire beaucoup plus
rapidement qu’on ne le fait habituellement avec des remèdes
allopathiques – ceci doit être fait bien entendu sous surveil-
lance médicale.
Certains patients verront dans cette évolution l’espoir
d’une guérison rapide. Il convient de ne pas se leurrer, ils sont
toujours à la merci d’une rechute nécessitant la reprise de
corticoïdes. Si tel est le cas, il ne faut pas considérer qu’il
s’agit là d’un échec mais d’une simple étape dans un processus
de guérison lent qui peut prendre des années.
S’il est possible d’arrêter les corticoïdes, l’étape suivante
consiste à s’efforcer de maîtriser l’aggravation succédant
inévitablement à la suppression des drogues. C’est sans doute
l’étape la plus critique du traitement parce que les symptômes
et les modifications pathologiques risquent de reprendre des
proportions inquiétantes. Patient et médecin doivent être
préparés à affronter cette étape. Cette période est très éprou-
vante mais il est possible de la surmonter si patient et
homéopathe comprennent bien l’objectif à suivre et les risques
qu’une telle démarche comporte. A moins que la situation ne
se dégrade de manière alarmante il faut éviter de revenir aux
corticoïdes; toutefois, si l’état du patient en justifie une