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la science de l’homéopathie – page 238

pathiques avant leur première consultation homéopathique.
S’il s’agit de remèdes anodins ou s’ils n’ont été utilisés
qu’occasionnellement, le mieux est de conseiller au patient de
cesser tout traitement et d’attendre quinze à trente jours
avant de commencer la prise de l’observation. Ce délai devrait
être suffisant pour permettre au portrait de se préciser dans
les cas qui, par exemple, prenaient des antalgiques pour des
migraines, des somnifères pour dormir ou des tranquillisants
pour les « nerfs ».
Les véritables problèmes surgissent avec les patients qui
prennent des drogues allopathiques fortes depuis plusieurs
années ou plusieurs dizaines d’années. C’est le cas des asthma-
tiques, des arthritiques, des épileptiques, des cardiaques et
des malades mentaux. S’ils sont traités allopathiquement
depuis longtemps, les symptômes principaux sont refoulés
vers des régions plus profondes de l’organisme et le méca-
nisme de défense est entravé dans son action.
Parmi toutes les drogues allopathiques puissantes, celles
qui paraissent perturber le plus violemment l’action du
mécanisme de défense sont les corticostéroïdes.
Les corticostéroïdes administrés oralement ou par injec-
tion pendant une période de plusieurs mois ou de plusieurs
années affaiblissent le mécanisme de défense. S’il n’est pas
encore possible d’expliquer complètement la raison de cet état
de fait, la pratique homéopathique révèle que des patients
ayant utilisé ces drogues pendant des années sont pratique-
ment incurables. Le problème n’est pas seulement la difficulté
à reconnaître le remède approprié chez ces patients; on
constate également que même un remède correctement choisi
n’agit pas normalement associé aux corticostéroïdes. La seule
procédure possible consiste à essayer d’amener les patients à
arrêter la cortisone ce qui, dans la plupart des cas est
virtuellement impossible. L’interruption d’un traitement à
base de corticoïdes produit une telle aggravation qu’elle peut
parfois engager le pronostic vital et de toute façon, il est
indispensable de laisser s’écouler une période de trois mois
environ avant que l’on puisse espérer voir se dessiner un
portrait symptomatique précis. C’est la raison pour laquelle il
vaut mieux éviter de traiter de tels cas homéopathiquement.
En règle générale un homéopathe devrait refuser de
traiter tout patient suivant depuis longtemps un traitement
allopathique à base de corticoïdes. Les raisons de cette
décision sont multiples. Il est très difficile ,de percevoir le
remède correct au milieu du chaos provoqué par les drogues
allopathiques; et la gravité de la maladie à la suite de