Books

la science de l’homéopathie – page 237

convient d’aider son patient à se souvenir de tous les détails
significatifs de cette observation. Pour ce faire, il faut gagner
sa confiance, lui expliquer l’importance de l’information
sollicitée et faire preuve de beaucoup de patience. Il faut
s’attacher à tous les indices même à ceux se dégageant des
comptes rendus médicaux.
Lorsqu’il est impossible d’obtenir les précisions nécessai-
res et que le cas est profondément perturbé, la meilleure
procédure consiste à essayer d’ « antidoter » les effets des
remèdes précédents et de laisser ensui te passer suffisamment
de temps pour permettre à un véritable portrait symptomati-
que d’émerger. Généralement la meilleure façon de procéder
consiste à pallier les symptômes du malade avec le traitement
allopathique approprié pendant trois mois environ. Ce traite-
ment soulagera certains des symptômes mais aura une action
perturbante sur le mécanisme de défense. Il faudra alors
l’interrompre et attendre environ un mois avant d’essayer de
choisir un remède. La durée précise de la période de transition
est une question d’appréciation clinique; elle dépend de la
gravité de la maladie et de l’intensité des souffrances du
patient. Il faut seulement espérer que le mécanisme de défense
possède encore suffisamment de force pour produire un
portrait symptomatique précis.
Il existe d’autres moyens pour « antidoter» des cas
perturbés mais ils sont généralement moins efficaces que les
médicaments allopathiques. On peut conseiller au patient de
boire plusieurs tasses de café par jour. Selon mon expérience,
l’effet neutralisateur sera produit après une période variant de
trois jours à neuf mois, suivant la faiblesse et la susceptibilité
constitutionnelle du patient. Un individu très sensible au café
réagira immédiatement, de même qu’une personne ayant une
faible constitution. Compte tenu des difficultés à prévoir le
temps requis pour produire l’effet antidote à l’aide de café,
cette solution est peu pratique. Une autre méthode consiste à
frictionner le patient avec une substance riche en camphre
(par exemple le Synthol). Elle présente toutefois les mêmes
inconvénients que le café. C’est la raison pour laquelle lors-
qu’il est nécessaire d’antidoter un traitement homéopathique
mal conduit, je recommanderai l’allopathie comme la
méthode la plus certaine.
Les cas perturbés allopathiquement
Chaque homéopathe, sans exception, se trouve constam-
ment confronté à des patients ayant pris des remèdes allo-