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la science de l’homéopathie – page 229

positive, l’homéopathe considérera cette déclaration avec une
grande circonspection. Il pourra mettre son patient à
l’épreuve en lui proposant un traitement allopathique qui
« risque toutefois d’entraver l’action en cours du remède
homéopathique ». Le plus souvent le patient refusera, compre-
nant que son état présent est en fait meilleur qu’avant le début
du traitement.
Il est rare, chez des patients appartenant à cette catégorie,

de voir réapparaître d’anciens symptômes durant les premiers
mois du traitement. Lorsque cela se produit c’est avec une
grande intensité sans reproduire pour autant le portrait
original. La même politique s’impose: faire patienter le
malade à la limite de son endurance pour attendre qu’un
nouveau portrait symptomatique permette de désigner la
nouvelle prescription.
Les patients miasmatiques profonds arrivent souvent au
stade où un nosode ou un remède miasmatique précis est
clairement indiqué par la symptomatologie. A chaque fois que
cela se présente – même s’il ne s’est écoulé qu’une semaine
depuis la dernière prescription – il convient d’ordonner ce
remède et le patient est alors en droit d’espérer une impor-
tante amélioration de son état.
Dans les cas profonds, un nouvel ensemble de symptômes
indique généralement le besoin d’un nouveau remède. Il n’est
donc pas possible de parler dans de tels cas de remède
« constitutionnel ». Ceci s’explique par le fait qu’il y a telle-
ment de couches miasmatiques à pénétrer que de nouveaux
portraits symptomatiques viennent constamment à la surface.
Les maladies aiguës sont souvent très graves chez ces
patients. Elles ont tendance à être profondes et prolongées et
un minimum de trois remèdes s’imposera pour y faire face.
L’impact d’une maladie aiguë et de plusieurs remèdes homéo-
pathiques risque de provoquer une rechute à l’état antérieur.
Supposons, par exemple, un cas ayant été traité avec trois
remèdes pendant une période de six mois, chacun d’entre eux
ayant apporté une amélioration. Au cours du 6e mois le patient
fait une bronchite grave nécessitant 3 prescriptions successi-
ves. Dans cette circonstance l’état chronique du patient
régresse au stade antérieur à la 3e prescription. Si le tableau
symptomatique est le même que celui du 3e remède, celui-ci
devra être répété à une dilution plus haute, si le tableau est
différent, il faudra prescrire un nouveau remède dont la
dilution sera fonction de la clarté du tableau symptomatique
et du degré de modification pathologique.
Ces patients insistent constamment pour que leur méde-