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la science de l’homéopathie – page 228

d’attendre un temps suffisamment long, une réponse curative
se dessinera lentement sur une période allant de un à deux ans
(et nécessitant entre-temps quelques remèdes supplémentai-
res choisis avec soin).
On est en droit de se demander: « En supposant que la
réponse du patient ne soit pas évidente, combien de temps peut-
on se permettre d’attendre? » La réponse varie considérable-
ment en fonction des individus mais aussi de l’expérience de
l’homéopathe. Le meilleur indice reste sans doute la capacité
du patient à mener une vie véritablement créative. Si des
modifications positives – fussent-elles minimes – se produi-
sent sur le plan énergétique (mental ou émotionnel), l’homéo-
pathe aura intérêt à attendre, même si le patient se plaint de
symptômes plus douloureux sur les plans périphériques. A
chaque visite, il sera nécessaire d’évaluer soigneusement les
progrès enregistrés. ,
Les patients de cette catégorie feront souvent remarquer
que les symptômes initiaux ont empiré à la suite de la
première prescription. Il arrive que cette aggravation des
symptômes physiques devienne intolérable au cours d’une
période se situant entre vingt jours et trois mois après
l’administration du premier remède, en dépit d’une améliora-
tion de l’état général. Pour autant que le nouveau portrait
symptomatique soit suffisamment clair l’homéopathe pourra
dans ce cas établir une nouvelle prescription.
Les éruptions cutanées se produisant normalement après
l’administration du premier remède risquent de prendre, chez
les patients de la deuxième catégorie, des proportions alar-
mantes, ce qui indique que le mécanisme de défense essaye de
susciter une guérison, quitte à provoquer une souffrance plus
pénible au niveau périphérique. Une fois de plus l’homéopathe
sera bien avisé d’attendre que la situation devienne intoléra-
ble au patient et que le portrait symptomatique d’un nouveau
remède devienne évident.
Des cas aussi difficiles exigent parfois la prescription
d’une série de deux ou trois remèdes en succession relative-
ment rapide; leur choix étant déterminé, bien entendu, par
l’ensemble du portrait symptomatique.
Le principe selon lequel les symptômes se dirigent des
organes les plus vitaux vers ceux qui le sont moins représente
une grande difficulté lors du traitement de ces patients ayant
de profondes prédispositions miasmatiques. La direction de la
guérison peut être favorable et l’intensité de la souffrance de
plus en plus grande. Certains patients se plaindront de souffrir
plus qu’avant l’administration du remède. Si la direction est