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la science de l’homéopathie – page 222

soulagement. La première question à se poser est de savoir si
la souffrance est réellement aussi pénible qu’avant l’adminis-
tration du remède. Si c’est le cas, il convient alors de
déterminer si un portrait clair se dessine et s’il s’est stabilisé.
Il ne faut pas céder à la tentation d’établir une prescription
hâtive alors que les symptômes évoluent. La situation est peut-
être encore dans une phase transitoire; le portrait du remède
peut ne s’être précisé que depuis deux ou trois jours et rien ne
permet de conclure qu’il ne se modifiera pas à nouveau dans
les jours qui suivent. A chaque fois que possible, il est conseillé
d’attendre que le portrait du remède soit stable pendant un
minimum de quinze jours; passé ce délai, il est raisonnable de
conclure qu’un remède se fondant sur ce portrait stable aura
un effet bénéfique.
Il est certain qu’il existe des circonstances dramatiques
dans lesquelles il est impensable de respecter strictement ce
principe. Quoi qu’il en soit, il est préférable de pousser le
patient à la limite de son endurance afin de permettre au
portrait du remède de se stabiliser. Le respect de ce principe,
réduira, à long terme, la période de souffrance – même si une
telle décision paraît cruelle sur le moment.
Principe N° 3 : Ne pas se hâter de prescrire si un ancien
symptôme, ou (et à plus forte raison) un ensemble d’anciens
symptômes, réapparaît. Si un patient reconnaît avoir déjà
connu, au cours des mois ou des années précédant l’adminis-
tration d’un remède, les mêmes symptômes que ceux appa-
raissant pendant les six mois suivant sa prescription, la
sagesse est d’attendre. Il est capital, dans un tel cas, que la
prise de l’observation ait été complète. Il arrive que dans la
confusion du moment et dans son désir de forcer l’homéopathe
à « agir» face à une situation qui lui paraît constituer une
« régression », le patient omette de préciser que ce nouvel
ensemble de symptômes est en fait une répétition d’un état
précédent. L’homéopathe doit donc toujours envisager sérieu-
sement cette possibilité et poser les questions qui s’imposent.
Principe N° 4 : Ne pas prescrire si l’on note l’apparition
d’une éruption cutanée ou d’une décharge s’accompagnant d’une
amélioration de l’état général. Il est fréquent dans les cas
chroniques que le remède correct suscite une réaction produi-
sant une éruption cutanée ou une décharge. Chez un patient
ayant un mécanisme de défense fort, cette réaction peut être
intense mais de courte durée. En revanche, chez un patient
ayant un mécanisme de défense faible, elle sera souvent
perturbante et prolongée. Certains patients s’alarment (s’ima-
ginant que leur santé se dégrade). L’homéopathe devra se