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la science de l’homéopathie – page 218

terminée, on arrête les perfusions et le patient se rétablit. Dans
le cas du choléra c’est donc l’hyperactivité du mécanisme de
défense qui est dangereuse pour la vie du patient. C’est le
même phénomène qui advient lorsqu’un organisme affaibli
subi une sévère aggravation homéopathique. Si une telle
réaction se produit, le remède approprié prescrit au bon
moment peut permettre au mécanisme de défense de res-
taurer plus efficacement la santé, mais une politique attentiste
risque, elle, de déboucher sur des modifications pathologiques
sévères.
Que ce qui précède n’effraye pas. Des aggravations aussi
sérieuses sont tout à fait exceptionnelles. Dans la majorité des
cas, l’aggravation homéopathique est souhaitable puisqu’elle
indique que le mécanisme de défense réagit favorablement au
remède.
Evaluation à un mois .
Nous venons de voir que la tâche la plus urgente lors de la
deuxième consultation consiste à interpréter correctement
l’effet de la première prescription.
L’homéopathe doit encore se poser d’autres questions. Le
remède était-il actif dans son état original? La prescription
correspondait-elle au vrai simillimum ? Etait-elle seulement
proche du simillimum et n’a-t-elle en l’occurrence produit
qu’une réaction partielle? Etait-elle trop éloignée du similli-
mum pour avoir un quelconque effet? Le remède était-il assez
proche pour produire un effet suppressif ou perturbant?
L’action du remède a-t-elle été entravée par quelque initiative
du patient? Voici autant de problèmes a étudier soigneuse-
ment si l’on désire qu’une seconde prescription aide le patient.
Si l’évaluation est incorrecte, la seconde prescription risque
de perturber l’action du premier remède.
Une autre variable est l’état de santé du patient. Durant la
première consultation, l’homéopathe a relevé de nombreux
indices qui l’ont renseigné sur le pronostic du cas. Il est
toutefois impossible d’établir un véritable pronostic tant qu’on
n’a pas eu l’occasion d’évaluer de quelle manière le patient a
réagi au remède.
Tout au long de l’histoire de l’homéopathie, l’expérience
clinique a progressivement dégagé des interprétations vérifia-
bles des divers types de réponses possibles aux remèdes. La
littérature s’est habituellement concentrée sur la recherche du
remède correct dans chaque cas. Les observateurs ont fini par
découvrir des modèles de réponse aux remèdes ayant des