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la science de l’homéopathie – page 216

qualité de la première prescription. Tous les commentaires du
patient doivent donc être examinés très soigneusement, une
erreur à ce stade risquant d’avoir des conséquences graves
quant à la suite du traitement. Les symptômes restants sont
des indices accessoires pour l’interprétation de l’action du
remède initial mais peuvent constituer les fondements sur
lesquels s’appuiera une prescription ultérieure.
L’aggravation homéopathique
La question de l’aggravation homéopathique est peut-être
l’aspect le plus controversé et le moins compris de l’homéo-
pathie. C’est aussi sur ce point que l’homéopathie se distingue
le plus des autres thérapeutiques.
Le simillimum produisant des symptômes similaires che
un individu sain, il paraît logique qu’il produise ces mêmes
symptômes chez un individu malade. Par conséquent, il faut
s’attendre à ce qu’un remède efficace provoque au début un
certain degré d’aggravation des symptômes déjà existants,
Ainsi que nous l’avons exposé dans la première partie de cet
ouvrage, le mécanisme de défense ne peut manifester son
activité que par le truchement des symptômes. Notre inten-
tion en prescrivant un remède est de stimuler le mécanisme de
défense de sorte qu’il puisse finalement guérir la maladie qu’il
est censé combattre. Il est donc non seulement logique mais
encore souhaitable d’enregistrer une aggravation des symptô-
mes à la suite de l’administration d’un remède correctement
sélectionné.
L’aggravation homéopathique peut être considérée
comme une abréaction, le moyen par lequel l’organisme est
« encouragé » par le remède à extérioriser des troubles pro-
fonds préalablement refoulés. Pour être totalement libre, un
organisme doit être expressif et créatif dans le cadre de sa
réalité immédiate. Lorsque son expression est inhibée, refou-
lée ou entravée, nous avons affaire à un individu malade.
Durant la consultation homéopathique, le praticien doit donc
provoquer d’une certaine manière cette expression « interne»
du mécanisme de défense afin de découvrir le remède indiqué
pour tel patient précis. Le remède suscite alors une stimula-
tion du mécanisme de défense qui crée pendant un certain laps
de temps une exacerbation accrue des symptômes, seule
manifestation visible à nos sens de son action.
Il est donc compréhensible – en particulier dans les cas
chroniques – que l’aggravation homéopathique soit souhaita-