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la science de l’homéopathie – page 210

CHAPITRE XV
LE FOLLOW-UP
OU LA DEUXIÈME CONSULTATION
Il est courant en homéopathie de se concentrer presque
exclusivement sur le portrait symptomatique initial et sur la
recherche du premier remède. Bien qu’il soit exact que la
prescription la plus importante soit la première, il importe
néanmoins de comprendre qu’il est également capital d’inter-
préter correctement la réponse du patient à ce remède initial.
Si le patient exprime de la satisfaction après la première
consultation, l’homéopathe aura tendance à lui prescrire
d’attendre. En revanche, s’il n’est pas satisfait, l’homéopathe se
remet au travail afin de chercher une meilleure prescription.
La situation est, en réalité beaucoup plus complexe. Les
décisions prises au cours de la seconde consultation ne
peuvent être le fruit d’une simplification ou du hasard. Si la
première décision est la plus importante, la deuxième est peut-
être la plus difficile. Durant la première consultation, l’objectif
est relativement simple: analyser le cas de manière à définir
le remède correct. Les consultations ultérieures font intervenir
des jugements beaucoup plus complexes. L’état de santé du
patient s’est-il vraiment amélioré? Le remède a-t-il produit la
réponse désirée, a-t-il eu un effet partiel ou pas d’effet du tout?
Maintenant que la réponse à la prescription initiale est connue,
quel est le véritable pronostic du patient? Faut-il prescrire un
nouveau remède ou modifier la dilution? Ne vaut-il pas mieux
patienter quelque temps? Le patient n’a peut-être pas réagi
comme prévu au remède initial; le portrait du remède est-il
assez clair pour envisager une nouvelle prescription? etc.
Ce ne sont là que quelques-uns des dilemmes auxquels se
trouve confronté l’homéopathe au cours de la deuxième
consultation. En fait, il n’est pas faux d’affirmer que la