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la science de l’homéopathie – page 207

sation aussi basse soit-elle aura une action profonde; en outre,
si la substance était originellement un poison et si elle
correspond à la fréquence de résonance d’un patient hypersen-
sible, une basse dynamisation risque de provoquer une aggra-
vation forte et même dangereuse.
Certains remèdes ne devraient être prescrits en haute
dilution qu’avec une extrême prudence. Lachesis, Aurum et les
nosodes ayant une action profonde (tel Medorrhinum) ont une
forte tendance à produire une pathologie physique.
Pour terminer voici quelques directives que l’on peut
suivre dans le cas des maladies aiguës. D’une façon générale
les mêmes principes sont valables mais la répétition peut être
plus fréquente si l’action du remède s’épuise rapidement. Che
les enfants au cours de maladies infectieuses il est préférable
de prescrire des dilutions assez hautes (le mécanisme de
défense étant assez fort); les dynamisations varieront donc
entre 200 et CM suivant le degré de certitude de la correspon
dance entre le remède et le malade. Si le patient est plus âgé,
s’il est chronique ment affaibli, ou même gravement affaibli
par la maladie aiguë (par exemple dans une pneumonie
grave), il vaut mieux limiter la prescription initiale à une 2W
même si le remède est parfaitement évident.
Même dans les maladies aiguës, après avoir administre
une dose il convient d’en observer les effets. Si on a prescrit
une basse dilution, il est possible que l’effet s’épuise en
quelques heures auquel cas il conviendra de prescrire une
nouvelle dose. Il va de soi que cette démarche ne peut être
pratiquée de façon routinière; il est nécessaire de revoir
l’ensemble du cas afin de vérifier si le même remède s’impose
toujours. Il est classique dans certains milieux homéopathes
de prescrire un programme automatique de répétitions dans
les cas aigus (disons par exemple: une dose toutes les heures
pendant six heures). Quoi qu’une telle pratique ne soit proba-
blement pas nocive, elle est le plus souvent inutile. Si le
remède est clair et si on prescrit une haute dilution, une dose
suffira généralement; en revanche, si une répétition s’impose,
il convient de revoir le cas afin de déterminer si un nouveau
remède est nécessaire.
Le remède unique
L’une des règles les plus fondamentales de l’homéopathie
consiste à ne prescrire qu’un seul remède à la fois. Ce principe
est tellement évident qu’il s’applique à toutes les pratiques
médicales.