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la science de l’homéopathie – page 206

du cas, le médecin peut prescrire sans danger une très haute
dilution. S’il subsiste quelque doute il se limitera à une
dynamisation plus proche de 30.
Supposons une femme de trente ans se plaignant d’une
éruption cutanée sur les mains depuis trois ans. L’observation
révèle qu’elle n’a jamais eu d’autres problèmes significatifs et
que sa liberté d’expression est relativement grande. Elle est
créative, elle apprécie son travail, aime voyager, a beaucoup
d’amis et n’est pas perturbée sur le plan sexuel, etc. L’informa-
tion homéopathique indique clairement Pulsatilla et l’obser-
vation de la patiente confirme ce choix. Il est donc permis de
prescrire en toute confiance Pulsatilla SOM voire CM.
En revanche, chez une autre patiente présentant les
mêmes symptômes l’on est incapable de décider s’il s’agit d’un
cas Pulsatilla ou Sulphur. On opte finalement pour Pulsatilla
après une analyse minutieuse mais dans ce cas précis il vaut
mieux limiter la prescription initiale à une 30e ou à une 2Doe
du fait du manque de certitude.
Prenons un autre cas où Pulsatilla est clairement indiqué.
La patiente précise qu’elle réussit à faire disparaître cette
éruption en utilisant une pommade à la cortisone, « seule-
ment» deux fois par semaine. L’observation révèle la présence
d’autres faiblesses de l’organisme – faible vitalité, se fatigue
facilement et est perturbée par la pollution atmosphérique.
On prescrira une dilution ne dépassant pas la 200e afin
d’éviter une aggravation prolongée inutile.
D’aucuns affirment que les hautes dilutions sont utilisées
dans les cas où le centre de gravité se situe au niveau mental
alors que les basses dilutions conviennent dans les cas où le
centre de gravité est situé au niveau physique. Ceci est faux. Il
est vrai que les symptômes mentaux sont les indices les plus
importants dans le choix d’un remède; s’ils indiquent le
remède de manière claire et évidente, même si les symptômes
physiques n’y correspondent pas parfaitement, il est permis de
choisir une haute dilution – parce que le degré de certitude
quant au choix du remède est fort et non parce que c’est un ca
« psychique ». Si les symptômes mentaux bien que nombreux
n’indiquent pas clairement un remède, il convient de prescrire
une faible dynamisation parce que le choix du remède n’est
pas évident.
Une autre idée fausse consiste à croire qu’un débutant ne
pourra pas faire de mal s’il restreint ses prescriptions en
dessous de la 30e. Toute dynamisation aura un effet profond si
le portrait symptomatique du patient correspond de près à
celui du remède. Si le remède est le simillimum, une dynami-