Books

la science de l’homéopathie – page 203

ter à une cause déclenchante violente, par exemple, le contexte
miasmatique peut être insignifiant et l’ensemble des troubles
neurologiques être indubitablement la conséquence d’un trau-
matisme crânien. Si au cours de l’observation on trouve un ou
deux symptômes particuliers suggérant Arnica ou Natrum
Sulfuricum (deux remèdes connus pour leur action thérapeuti-
que dans les traumas crâniens) on sera autorisé à prescrire en
se fondant sur la cause étiologique dans la mesure où le
remède est confirmé par ces symptômes particuliers. Les
autres symptômes seront, dans ce cas particulier, momentané-
ment ignorés, bien qu’ils pourront s’avérer significatifs pour
les prescriptions ultérieures.

Nous voyons donc que la sélection d’un remède est un
processus complexe. De nombreux facteurs doivent être pris
en considération, évalués, retenus dans certains cas et écartés
dans d’autres. Les incertitudes entrant en ligne de compte
soulignent à quel point il est important d’aborder correcte-
ment un cas, dès le commencement. Les principes que nous
avons décrits et en particulier les exceptions à la « règle» ne
sont valables que si les informations obtenues au cours de la
première consultation sont fiables. Si la prise de l’observation
a été incomplète, maladroite, erronée, tous les raisonnements
découlant de l’analyse des données seront vraisemblablement
faux. Une prescription homéopathique correcte dépend de la
qualité de la prise de l’observation, de la précision des
informations résultants des provings, de l’exactitude du
Répertoire et finalement de l’analyse correcte du cas.
La prescription sur un symptôme-clé unique, particulier
_ « Keynote » – conduit parfois à d’excellents résultats et
certains praticiens n’établissent leurs prescriptions que de la
sorte, en quelques instants – ce qui donnerait à penser que les
praticiens qui, scrupuleusement, ne prescrivent que sur l’en-
semble de l’observation ne sont que des ignorants. Cependant,
la prescription fondée sur un « Keynote » n’est ni fiable ni
logique; le remède correct sera peut-être parfois sélectionné
ainsi mais non dans tous les cas, ce qui ne s’avère possible que
par une stricte application des principes homéopathiques.

Sélection de la dilution

Une fois le remède sélectionné, l’homéopathe doit choisir
la dilution. Pour ce faire il n’existe pas de règles fixes; ce choix
est guidé en grande partie par l’expérience et par l’observa-
tion. Nous nous contenterons de présenter ici quelques directi-