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la science de l’homéopathie – page 201

une connaissance suffisante de la Matière Médicale, parce
qu’une procédure d’élimination réduit la possibilité de consi-
dérer tous les remèdes possibles.

L’ « élimination » se pratique en construisant pour com-
mencer une liste très précise des principaux symptômes. Les
symptômes les plus caractéristiques sont isolés et classés en
fonction de leur importance. Pour ce faire, il est indispensable
de prendre en considération un ensemble de facteurs: la
gravité du symptôme, son degré hiérarchique, l’importance de
la pathologie du patient, sa situation par rapport à l’évolution
de la pathologie actuelle, etc.

On écrit ensuite le premier symptôme sur une fiche et à sa
suite tous les remèdes correspondant avec leur classification.
On inscrit ensuite le deuxième symptôme et les remèdes
correspondants mais en éliminant ceux qui n’étaient pas
apparus la première fois. On fait de même pour tous les
symptômes de la liste. En définitive, il ne reste qu’un petit
nombre de remèdes qu’il convient alors d’étudier soigneuse-
ment dans les Matières Médicales.

Cette méthode est séduisante pour le débutant, parce
qu’elle épargne beaucoup de travail. Elle est toutefois dange-
reuse parce que l’établissement de la liste originale est une
procédure délicate. Ainsi, si un symptôme se voit attribuer la
première place alors qu’il doit en fait apparaître en troisième
position, il est à craindre que le simillimum soit éliminé de
l’analyse. Le patient recevra donc un remède incorrect dès le
début du cas. Seul un homéopathe possédant une solide
connaissance de la Matière Médicale sera capable de déceler à
temps cette erreur pour la corriger.

L’analyse du cas pour les praticiens expérimentés

Plus il est expérimenté, moins l’homéopathe éprouve le
besoin de procéder à une telle répertorisation formelle. Possé-
dant une bonne connaissance des remèdes, il a une idée assez
précise de celui qui s’impose à la fin de la première consulta-
tion. Il lui suffit alors de se reporter au Répertoire et de
procéder « mentalement» à une procédure d’élimination
pour confirmer ou infirmer son choix.

Cela peut paraître facile au débutant mais c’est le résultat
de longues années d’études et de pratique. Si l’homéopathe ne
prend plus la peine d’écrire sa « répertorisation », c’est qu’il
l’a fait bien des fois auparavant et qu’au stade où il en est il a
pratiquement mémorisé un grand nombre de rubriques.