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la science de l’homéopathie – page 200

remède par rapport à un patient précis. La démarche décrite
ci-dessus peut paraître fastidieuse mais est un excellent
moyen d’apprendre la valeur comparative des remèdes. Plus il
connaîtra de remèdes, plus l’homéopathe saura anticiper si un
symptôme particulier se trouve dans l’expérimentation d’un
remède particulier. Le processus de répertorisation permettra
au praticien de vérifier si sa supposition était correcte. En
procédant ainsi, il enrichit ses connaissances.

Il convient de prêter attention aux « petits» remèdes que
l’on trouve dans plusieurs rubriques lors d’une répertorisa-
tion, même si leur classification est toujours de « 1 », Les
« petits » remèdes sont ceux pour lesquels l’expérimentation
est encore incomplète et le nombre de symptômes connus
réduit. Si un tel remède se retrouve au long d’une répertorisa-
tion, ce peut être une indication importante. S’il ne corres-
pond pas entièrement au cas ce peut être uniquement parce
que les expérimentations n’ont pas été poussées assez loin; il
ne faudra pas l’écarter si son portrait est suffisamment proche
de celui du patient. Une telle décision est évidemment délicate
et demande une solide expérience.

Il arrive souvent qu’un remède particulier se retrouve
dans toutes les rubriques à l’exception, disons, de la troisième
et de la cinquième (dans la liste d’importance); les symptômes
les plus importants sont couverts de même que certains
symptômes mineurs mais il y existe des « lacunes ». Si le reste
de la répertorisation n’a pas produit de solution évidente, un
tel remède peut être retenu. Il faut le comparer à tous les
symptômes spécifiques et l’étudier soigneusement dans les
Matières Médicales. Compte tenu des incertitudes inévitables
dans la prise de l’observation, dans l’établissement de la liste
des symptômes et de leur classification ainsi que dans les
rapports d’expérimentations repris dans le Répertoire, il est
fréquent qu’un simillimum ne couvre pas tous les symptômes
importants d’un cas. L’homéopathe devra alors interroger son
patient au cours de la consultation suivante sur les symptômes
« absents » afin de savoir s’ils ont été guéris; si tel est le cas et
si d’autres patients confirment cette observation, le remède
peut être ajouté à la rubrique avec la mention « symptôme
guéri ».

S’il respecte cette procédure fastidieuse, l’homéopathe
enrichira constamment sa connaissance de la Matière Médi-
cale. Après une dizaine d’années de pratique, grâce à son
expérience, l’homéopathe sera à même d’alléger le processus
de répertorisation en introduisant une procédure d’ « élimina-
tion »; Il ne devra toutefois agir ainsi qu’après avoir acquis